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Entreprise mondiale: pourquoi regarder au-delà du Canada et s’étendre à l'échelle internationale

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Arnold Leung

Arnold Leung n’avait que 22 ans quand il a fondé Appnovation Technologies et il est depuis sur une lancée.

Ces trois dernières années, les ventes de l’entreprise vancouvéroise ont doublé annuellement et son effectif mondial a triplé pour atteindre 62 employées et employés. C'est désormais une entreprise mondiale.

La vision qui guide Arnold n’a pas changé depuis qu’il a créé Appnovation après l’obtention de son diplôme de l’école de gestion de l’Université de la Colombie-Britannique, en 2007.

Le succès, croit-il, ne peut venir uniquement du marché canadien. Il exige une expansion internationale.

«Plus ses marchés sont diversifiés, plus mon entreprise est stable et plus il est facile d’assurer sa croissance», dit Arnold Leung, qui se spécialise dans l’utilisation de logiciels à code source ouvert pour développer les sites Web de grandes sociétés et d'une clientèle du secteur public.

Sa vision a incité l’entrepreneur à solliciter avec succès des contrats lucratifs avec des organisations américaines comme Intel, Fox News et le département de la Santé et des Services sociaux des É.-U.

Au cours de la dernière année, Appnovation s’est implantée en Europe. Puis Arnold a entrepris son plus ambitieux projet jusqu’ici: partir à la conquête de l’Asie, première économie du monde par sa croissance.

Malgré les risques, Arnold, à 27 ans, était conscient qu’il ne pouvait faire autrement, car c’est là que réside l’avenir des entreprises comme la sienne.

Ancien lauréat d’un Prix aux jeunes entrepreneurs de BDC, il savait aussi qu’une aide extérieure était indispensable. Il a fait appel à BDC pour l’aider à étudier la région, à déterminer où concentrer ses efforts et à établir des relations.

Un fort potentiel

En janvier, Arnold s’est rendu au Vietnam et a constaté que ce pays recèle de grandes possibilités pour son entreprise.

Il cherche maintenant à établir un partenariat local pour l’aider à prendre pied sur ce marché. Après avoir été mis en rapport par le Service des délégués commerciaux du Canada, Arnold est aussi en pourparlers avec le gouvernement de Hong Kong.

Les défis d’Appnovation sont communs aux cheffes et chefs d'entreprise canadiens qui souhaitent s’établir à l’étranger – particulièrement sur les marchés émergents, où les différences commerciales, culturelles et linguistiques peuvent être intimidantes.

Ces défis peuvent toutefois être surmontés grâce à une bonne planification.

L’expansion sur les marchés internationaux n’est pas seulement une occasion. C’est une nécessité. Le Canada est un petit marché, sur lequel tout le monde veut se tailler une place. Les propriétaires d'entreprise d’ici ne peuvent pas s’en tenir uniquement au marché canadien et laisser les entreprises d’ailleurs ravir leur gagne-pain.

Un trop grand nombre d'entreprises commettent des erreurs facilement évitables, qui font dérailler leurs efforts d’expansion internationale.

Elles attendent généralement que leur produit ait été parfaitement rodé au Canada avant d’envisager de s’internationaliser.

Anticiper

Le problème avec cette approche est qu’elle repose sur l’hypothèse erronée voulant que ce qui convient au Canada conviendra au reste du monde. Les entreprises doivent réfléchir très tôt à la façon dont leurs produits pourraient devoir être adaptés à d’autres marchés ce qui, en retour, peut les aider à devenir plus innovatrices.

Deuxième erreur courante: une planification déficiente. Les entreprises canadiennes qui s’internationalisent improvisent généralement. Il est conseillé à la place de prendre du recul après un contact initial avec des clientes ou clients potentiels et d’analyser l’ensemble de la région.

Tenez compte d’aspects comme les coûts de lancement, le climat fiscal et réglementaire, la concurrence, la disponibilité de la main-d’oeuvre, les coûts d’expédition et les assurances.

Une bonne planification suppose également que vous devez vous assurer que votre entreprise est prête à s’internationaliser, examiner ses forces et ses points faibles, et «obtenir la bénédiction» de votre personnel et des parties prenantes clés.

Beaucoup d’entreprises canadiennes négligent par ailleurs de se familiariser avec la culture d’affaires des pays cibles. En Asie, par exemple, l’établissement d’une relation est essentiel à la conclusion d’une affaire.

Arnold Leung, d’Appnovation, a mis en pratique plusieurs de ces enseignements au moment de planifier son expansion mondiale. Il sait que son projet d’expansion comporte des risques, mais le travail préparatoire qu’il a fait lui permet de dormir sur ses deux oreilles.

«C’est un gros investissement, qui ne rapportera pas du jour au lendemain, mais le potentiel est énorme.»