Une vedette canadienne de la haute technologie part à l’assaut du monde
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De nos jours, l'un des principaux défis que doivent relever les entreprises concerne l'organisation et l'utilisation de l'énorme quantité d'informations qu'elles génèrent chaque jour.
Les entreprises doivent se débattre non seulement avec des volumes de données croissants, mais aussi avec le fait que toutes ces données sont disséminées dans d'innombrables systèmes. Résultat: le personnel et la clientèle sont incapables de trouver et d'utiliser rapidement l'information de l'entreprise.
Un modèle comparable à celui de Google
Coveo, entreprise de Québec qui connaît une vigoureuse croissance, s'est donné pour mission de régler ce genre de problème grâce à sa technologie de recherche et d'indexation. Louis Têtu, le chef de la direction de Coveo, compare ce que le logiciel de Coveo fait pour les entreprises à ce que Google a fait pour le Web.
«C'est un peu comme lorsque Google part d'un terme de recherche pour fournir sur une page de l'information provenant de partout sur le Web, explique Louis Têtu. Toute entreprise rêve de pouvoir remettre la bonne information aux bonnes personnes, au bon moment – peu importe où cette information est stockée. Voilà précisément ce que nous arrivons à faire.»
Grâce à la technologie de Coveo, les utilisatrices et utilisateurs peuvent trouver rapidement de l'information liée à leurs besoins et l'utiliser pour leurs activités de vente, de service à la clientèle, de développement de produit et de gestion de projet.
Investissements et croissance rapide
Coveo, fondée en 2005, a investi 38 millions de dollars dans sa technologie jusqu'à présent, et la croissance annuelle de son chiffre d'affaires dépasse largement les 10 %. L'entreprise dispose d'un effectif d'environ 150 personnes – dont la plupart sont en poste à Québec – alors qu'il était de 80 il y a un an.
Bon nombre des quelque 500 entreprises clientes que Coveo compte dans le monde sont très connues du grand public, comme GEICO, L'Oréal, Lockheed Martin et Bombardier.
Talentueux entrepreneur du secteur des hautes technologies, Louis Têtu a mis sur pied plusieurs entreprises de logiciels. Avant Coveo, il a cofondé Taleo Corporation, société de logiciels de gestion des RH qui a été vendue à Oracle en 2012 pour 1,9 milliard de dollars.
Un chef de la direction anticonformiste
Louis Têtu est entré à l'université à l'âge de 17 ans et, à 20 ans il était le plus jeune ingénieur canadien. Ce père de trois enfants est également pilote d'hélicoptère commercial et a déjà été qualifié d'«anticonformiste» par le magazine Forbes.
«Quatre-vingt-quinze pour cent des gens s'imposent trop de limites, a déclaré l’entrepreneur à Forbes. La libre-pensée est la qualité la plus importante chez notre personnel.»
Selon lui, l'un des seuls obstacles à la croissance de Coveo est un simple manque de visibilité sur le marché.
Mise en place d'une équipe de vente mondiale
«Les gens ne savent pas que ce genre de technologie existe, affirme Louis Têtu. Nous sommes en train de mettre en place une équipe de vente à l'échelle mondiale et d'exécuter une stratégie de marketing qui cible nos plus gros groupes de clientèle potentielle.»
Les entreprises ciblées sont issues des secteurs de la technologie, de la médecine, des produits pharmaceutiques, de la fabrication et des services financiers.
BDC Capital est un partenaire de longue date de Coveo. En décembre 2012, l'entreprise a annoncé qu'elle avait obtenu 18 millions de dollars dans le cadre d'une ronde de financement menée par Tandem Expansion et à laquelle ont participé BDC Capital et d'autres investisseuses et investisseurs.
Croissance soutenue à l'horizon
Compte tenu de la multiplication prodigieuse des systèmes de données, d'information et de gestion, Louis Têtu entrevoit d'énormes possibilités de croissance pour son entreprise.
«Le problème auquel nous faisons face, précise l’entrepreneur, est omniprésent dans bien des secteurs d'activité. Notre produit est tout à fait unique. Il est le résultat d'un précieux savoir-faire et, à mon avis, seuls trois ou quatre entreprises fournisseuses dans le monde peuvent offrir un produit quasi comparable.»