Lettre économique mensuelle
La montée des taux d'intérêt: À quand la fin?
Entre l'inflation galopante et la hausse rapide des taux d'intérêt, les pressions sur les coûts se sont intensifiées pour les consommateurs et les entreprises au Canada. Les Canadiens n'ont pas connu de telles conditions depuis longtemps et l'impact se fait sentir partout, de l'immobilier jusqu’aux marchés financiers en passant par les salaires. L'ère de l'argent bon marché est révolue, mais jusqu'où les taux vont-ils grimper? Tout dépend de l'inflation.
L’inflation battra de nouveaux records cet été
Ce n’est plus un secret pour personne, l’inflation s’accélère rapidement depuis la réouverture des économies dans le monde après l’émergence de la COVID-19. Un choc inflationniste qui s’étire plus longtemps que prévu et qui persiste, alimenté par des chaînes d’approvisionnement toujours tendues et la guerre en Ukraine.
La bonne nouvelle: l'inflation devrait s'atténuer avec le temps. Les chaînes d'approvisionnement montrent des signes encourageants d'amélioration alors que les entreprises diversifient leurs fournisseurs.
Et si la guerre et les sanctions qui l'accompagnent à l'encontre de la Russie continuent d'entraver plusieurs marchés de matières premières, notamment les denrées alimentaires et l'énergie, le pire du choc initial semble être derrière nous.
En revanche, les hausses de prix resteront pendant plusieurs mois encore nettement supérieures à celles observées un an plus tôt. Les pénuries ont conduit les entreprises à augmenter massivement leurs inventaires, nombre d’entre elles passant d'une gestion des stocks "juste à temps" à une gestion "juste au cas où". En essayant de répondre à la forte demande et de reconstituer les réserves, elles contribuent à engorger davantage les réseaux de transport.
Les prix du pétrole poussent plusieurs prix à la hausse
Les prix élevés du pétrole contribuent également à l'inflation, car l'offre mondiale de pétrole brut peine à répondre à la demande. De toute évidence, la flambée des prix du pétrole est ressentie par les automobilistes à la pompe, mais elle a également des retombées importantes ailleurs dans l'économie. Par exemple, l'énergie est un intrant majeur dans la production et la distribution des produits de base.
Alors que les entreprises continuent à refiler les hausses de coût aux consommateurs, les ménages canadiens restent résilients, du moins pour l'instant. Selon un récent sondage de BDC, 25 % des Canadiens n'ont pas modifié leurs habitudes de consommation en raison de l'inflation et les autres disent qu'ils sont plus susceptibles de rechercher des aubaines que de restreindre leurs achats.
Bref, il faudra vraisemblablement attendre le début de la prochaine année avant que l’inflation revienne sous les 5 % et le printemps de 2023 pour retrouver la fourchette cible de la Banque du Canada, établie entre 1% et 3%. Cela dit, même si l’inflation continuera à battre des records au Canada pendant l’été, on ne s’attend pas à ce qu’elle atteigne les deux chiffres.
Pas d'autres choix que de relever les taux
Face à ces niveaux d’inflation et des marchés d’emploi tendus, les banques centrales n’ont d’autres choix que de réagir avec fermeté.
La Banque du Canada est bien déterminée à agir jusqu'à ce qu'elle atteigne la stabilité des prix, comme en témoigne la dernière hausse de 100 points de base du taux directeur. Cette augmentation a rapproché les taux d'intérêt du taux neutre – un taux qui ne stimule ni ne freine l'économie. La politique monétaire devra vraisemblablement dépasser le taux neutre pendant un certain temps afin que l’offre et la demande se rééquilibrent et que l’inflation élevée s’atténue.
Les reliques d’une période de taux exceptionnellement bas
En 2008-2009, les banques centrales du monde entier ont adopté des taux d'intérêt extrêmement bas en réponse à la crise financière. La Réserve fédérale américaine a abaissé son taux directeur à 0 % en décembre 2008 dans le but de stimuler l'économie. Elle l'a maintenu à ce niveau jusqu'en décembre 2015, date à laquelle elle a commencé à relever modestement le taux jusqu'à ce qu'elle inverse à nouveau la tendance en réponse à la pandémie.
Face à la crise financière, la Banque du Canada a abaissé son taux à 0,25 % en juin 2010. La conjoncture économique lui a permis de maintenir le taux directeur à 1 % jusqu'en janvier 2015, date à laquelle il a été rabaissé en raison de la chute des prix du pétrole.
Cette longue période de taux anormalement bas a duré si longtemps qu'elle semble s'être fermement ancrée dans les attentes des Canadiens, même en période de vigueur économique.
Nous pensons que l'endettement des ménages et des gouvernements est suffisamment élevé pour que le taux directeur culmine à 3 ou 4 % au Canada. La plus récente annonce de la Banque du Canada, le 13 juillet, le porte à 2,5 % et nous prévoyons maintenant qu'il atteindra 3 % d'ici la fin de l'année. Il demeurera ainsi historiquement faible, mais pas au niveau auquel nous nous attendions au cours de la récente période de taux ultra-bas.
Si l'environnement des taux d'intérêt à venir sera différent de ce que nous avons connu ces dernières années, il ne s’agit pas pour autant d’une mauvaise nouvelle. Malgré le désagrément causé par des mouvements rapides des taux, les risques d’inflation soutenus demeurent un problème et ces hausses de taux sont donc nécessaires pour voir l’économie retrouver un rythme plus sain et soutenable.
Les vents contraires s'accentuent, mais l'économie canadienne continue de performer
Choc énergétique, marché immobilier au ralenti, chute du marché boursier, hausse de l’inflation et des taux d’intérêt: à n’en pas douter, les risques de récession augmentent au pays. L’activité économique est certes appelée à ralentir face à ces vents contraires, mais il n’y a pas d’effondrement ni de récession en vue cette année.
Le PIB aurait-il déjà commencé à reculer?
L’activité économique a continué son expansion en avril enregistrant une croissance mensuelle de 0,3 %. L’économie canadienne se serait toutefois contractée en mai (-0,2 %), estime Statistique Canada qui a toutefois tendance à sous-estimer les résultats définitifs.
Le ralentissement anticipé serait principalement attribuable aux secteurs des mines, de l'extraction de pétrole et de gaz, de la fabrication et de la construction, selon Statistique Canada.
Ce recul anticipé n’a d’ailleurs pas ébranlé la Banque du Canada, comme en témoigne la hausse importante de 100 points de base du taux directeur annoncée le 13 juillet. L’inflation a atteint un nouveau record vieux de 40 ans en mai à 7,7 %, autre signe que l’économie roule encore trop vite dans le contexte actuel.
Il y a encore place à la croissance
Malgré les hausses de taux pour combattre l’inflation vertigineuse au Canada, les entreprises demeurent fortement sollicitées.
Cette forte demande est soutenue par un marché du travail toujours en effervescence qui continue à stimuler les dépenses de consommation des ménages canadiens. Les travailleurs profitent d’un marché serré alors qu’il y avait plus d’un million de postes vacants au pays en avril et que le taux de chômage de 4,9 % en juin correspond un nouveau creux historique. La situation se reflète d’ailleurs de plus en plus dans les salaires (+5,2 % en un an).
L’augmentation des revenus jumelée à l’épargne toujours importante engrangée pendant la pandémie atténue les effets de l'inflation pour de nombreux ménages.
Amélioration des chaînes d’approvisionnement, mais les risques persistent
Après plusieurs mois à essayer de jongler avec des délais imprévisibles, des pénuries de conteneurs et de matériaux, et à tenter de diversifier leurs sources de fournisseurs, les dirigeants d’entreprise devraient se réjouir des premiers signes d’amélioration sur les chaînes d’approvisionnement.
La Chine poursuit ses efforts de déconfinement à Shanghai et le prix des conteneurs a entamé sa descente – signe que l’offre et le demande de conteneurs retrouvent tranquillement leur équilibre.
La situation s’améliore, mais la pression est encore trop forte pour crier victoire car plusieurs facteurs risquent d’envenimer une fois de plus la situation.
La principale menace est l'insistance de la Chine à maintenir une politique de tolérance zéro à l'égard des éclosions de cas de COVID. Une grande partie de sa population n’est toujours pas adéquatement vaccinée.
Le bourreau du marché résidentiel frappe
La hausse des taux d’intérêt se répercute déjà sur le secteur de l’habitation. Les ventes de logements ont baissé de 9 % en mai par rapport à avril. Le PIB du secteur immobilier a ainsi reculé pour un second mois consécutif, en affichant une baisse de 0,8 % en avril, soit le pire résultat pour cette industrie depuis avril 2020.
Comme le secteur représente environ 13 % de l’économie, cette piètre performance a soustrait 0,1 % au PIB. Les taux avaient déjà commencé à grimper en avril, mais le taux directeur a augmenté de 200 points de base depuis. Le secteur immobilier devrait donc continuer à écoper dans les mois à venir.
Les hausses de taux nuisent également au secteur financier. Alors que l’activité sur les marchés se refroidit, le secteur a aussi perdu 0,7 % de son PIB par rapport à mars.
L’impact pour votre entreprise?
- Les ménages demeurent en bonne position pour soutenir l’économie malgré les tourments qui s’accumulent. Un marché du travail solide, des salaires en hausse et l’épargne accumulée continueront à favoriser la demande.
- Les hausses de taux d’intérêt refroidissent les marchés résidentiel et boursier, mais ces derniers chutent de niveaux qui étaient trop élevés. L’activité des secteurs les plus touchés continuera à ralentir dans les prochains mois sans pour autant s’éteindre.
- Malgré des signes d’amélioration, les chaînes d’approvisionnement posent encore un défi de taille pour les entrepreneurs. Si c’est votre cas, diversifiez votre liste de fournisseurs et renseignez-vous sur les programmes de soutien en place pour y faire face.
Des préoccupations grandissantes
La Réserve fédérale, dans sa tentative de contrôler la hausse de l’inflation, a relevé son taux de trois quarts de points de pourcentage à la mi-juin. Il s’agit de la plus forte hausse depuis 1994, alors que le taux de financement à un jour se situe désormais dans une fourchette de 1,5 % à 1,75 %.
La Fed n’a pas pour autant fini d’augmenter ses taux malgré l’assombrissement des perspectives de croissance. Le PIB réel aurait reculé de 2,1 % au deuxième trimestre, selon les prévisions du modèle de la Fed d’Atlanta. Considérant que la croissance du PIB était déjà négative au premier trimestre de 2022, ces estimations suggèrent que les États-Unis sont entrés en récession technique pendant la première moitié de l’année.
Le marché du travail reste vigoureux
L’emploi continue néanmoins à prospérer. Le pays a créé 372 000 emplois au cours du mois de juin et le taux de chômage se maintient à un niveau historiquement faible (3,6 %).
Les déboires de Wall Street pourraient commencer à se refléter sur le marché du travail américain cet été. Outre la situation désastreuse de l’industrie des cryptomonnaies, de nombreux géants du secteur des technologies ont déjà annoncé des gels d’embauche, voire des réductions d’effectifs pour certains.
Les consommateurs ont commencé à réduire leurs dépenses
L’inflation monstrueuse aura finalement rattrapé la consommation. Outre le recul de 0,4 % des dépenses de consommation réelle en mai, les premiers quatre mois de 2022 ont aussi été révisés à la baisse.
Le recul dans les achats de véhicules a été particulièrement important en mai (-8,2 % par rapport à avril). Les véhicules à moteur et les pièces détachées comptent pour environ 4 % des dépenses de consommation totale aux États-Unis.
Évidemment, les hausses de prix et des coûts de financement limitent le pouvoir d’achat de véhicules des Américains, mais le pays est encore aux prises avec des pénuries de véhicules. Difficile d’acheter une auto qui n’existe pas…
L’anticipation de jours plus sombres pousse l'épargne à la hausse
La confiance des consommateurs se maintient basse depuis plusieurs mois déjà – même anormalement faible considérant que l’économie était toujours en expansion pendant une majeure partie des derniers trimestres. L’inflation est en cause, et maintenant que le marché boursier est en mode baissier on ne s’entend pas à ce que l’optimisme revienne de sitôt aux États-Unis.
La bonne nouvelle pour l’économie américaine, c’est que les revenus poursuivent leur ascension malgré le climat de peur qui s’installe dans les entreprises. Les revenus ont augmenté de 0,5 % en mai, grâce principalement à une nouvelle hausse de 0,5 % des salaires par rapport à avril.
Le pessimisme des consommateurs face à l’avenir, jumelé aux augmentations de revenu, a donc entraîné une hausse de l’épargne. Le taux d’épargne, qui est passé de 5,2 % à 5,4 % entre avril et mai, enregistre ainsi sa première augmentation mensuelle depuis le début de l’année.
De plus en plus d’Américains reportent l’achat de maison
À l’image du marché immobilier canadien, les hausses de taux d’intérêt auront aussi raison du marché résidentiel chez nos voisins du sud. La situation diffère toutefois un peu aux États-Unis. Alors que les ventes de logements existants reculent – atteignant un creux de deux ans en mai – le prix médian a atteint un nouveau sommet.
Selon le rapport de la National Association of Realtors, les propriétés mises en vente ne restent pas sur le marché pendant plus de 16 jours. Le marché américain semble encore très vigoureux. L’offre est insuffisante et ne parvient toujours pas à répondre à la demande malgré les hausses de taux d’intérêt. Le seul signe encourageant pour les premiers acheteurs vient des baisses de prix affichés dans certains marchés clés ou le phénomène de surenchère dominait.
Le renversement des inventaires et des ventes devrait se matérialiser davantage dans les mois à venir, sur fond de hausses agressives des taux d'intérêt par la Réserve fédérale.
L’impact pour votre entreprise
- L’économie américaine ralentit et les défis augmentent, mais l’emploi continue à prospérer et les revenus sont en hausse, ce qui demeure encourageant pour la demande et la consommation.
- Le pessimisme et l’incertitude font leurs chemins à l’échelle mondiale, ce qui favorise les valeurs refuges, dont le dollar américain. Dans ce contexte, le taux de change entre nos deux pays continuera à favoriser les exportations canadiennes malgré tout.
- Les ménages sont de plus en plus inquiets et commencent à substituer la consommation au profit de l’épargne. Si vous transigez uniquement avec des clients américains, vous pourriez connaître une accalmie dans les commandes au cours des prochains mois.
Pétrole: l’offre est serrée et le restera
Le prix d’un baril de Brent de la mer du Nord coûtait en moyenne 117$US en juin et le WTI américain s’élevait à 115$US. Or, malgré les craintes de récession qui s’accentuent de part et d’autre du globe depuis quelques mois, l’inquiétude ne s’était toutefois pas encore manifestée sur le marché pétrolier jusqu’à tout récemment.
Malgré un marché boursier en difficulté et un dollar américain en hausse, qui est notoirement reconnu pour sa relation inverse avec les prix du brut, le pétrole continue à se transiger au-dessus des 100$US le baril et il y a des risques qu'ils repartent à la hausse. La cause: la faiblesse de l’approvisionnement.
« Force majeure » sur les exportations de brut en Libye
L’instabilité géopolitique en Libye force d’importants terminaux pétroliers à déclarer l’état de force majeure sur leurs expéditions de brut. Une telle clause permet de suspendre les obligations contractuelles en tout ou en partie. Les fermetures de ports et de grands sites pétroliers du pays viennent s’ajouter au défi d’un marché pétrolier mondial déjà très tendu.
Les exportations du pays ont diminué d’environ deux tiers par rapport à l’an dernier. Les exportations de pétrole libyen auraient atteint entre 365 000 à 410 000 barils par jour en juin, comparativement à une moyenne de 1,1 million de barils par jour en 2021.
L’OPEP rate sa cible…encore une fois
Il n’est pas surprenant que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliées n’aient pas réussi à augmenter leurs productions. En effet, cela fait déjà plusieurs mois que l’organisation ne réussit pas à atteindre sa cible. La production aurait même reculé de 120 000 barils par jour en juin, selon Bloomberg, alors que les pays s’étaient entendus pour relever leur quota en juin.
Parmi les alliés de l’OPEP se trouve la Russie dont les exportations sont toujours sous embargo aux États-Unis et desquelles l’Union Européenne commence son plan de délestage. La Libye est aussi membre de l’OPEP+ et, contrairement à ce qui était attendu, l’Arabie Saoudite n’a pas réussi à compenser les pertes de ce pays. En fait, les Saoudiens ont raté l’atteinte de leur quota de 213 kb/j.
Dans un tel contexte, il est tout de même étonnant que l’organisation se soit engagée dernièrement à rehausser sa production encore davantage en août (+648 000 b/j).
L’incertitude monte au Nord
La Norvège produit environ 2 millions de barils par jour. Bien que cette production soit faible à l’échelle mondiale, le mouvement de grève initié en pleine crise énergétique par les employés du secteur du pétrole et du gaz dans ce pays sème l’inquiétude et créerait encore plus de distorsion sur le marché. Le gouvernement norvégien est intervenu pour mettre fin à la grève des travailleurs du secteur pétrolier et gazier rapidement.
Sans l’intervention gouvernementale, la grève, amorcée le 5 juillet, aurait réduit d’environ 8 % la production pétrolière et de 10 % la production gazière du pays, estime l’agence Reuters, et pousserait encore davantage les prix à la hausse.
En bref…
Alors que les craintes de récession prennent de l’ampleur mondialement, les prix du pétrole et du gaz ont commencé à baisser, bien qu'ils restent élevés. Les problèmes d’offre s’accumulent aux quatre coins du globe et gardent le dessus.
La chute de la production en Libye, les restrictions liées aux importations de pétrole russe et les pertes provenant de la grève en Norvège ne seront vraisemblablement pas compensées par l’OPEP qui continue de rater sa cible de production mois après mois.
Inflation à 2 % et rien d’autre
L’inflation ne dérougit pas au pays, mais la Banque du Canada est déterminée à la rapporter à sa cible de 2%. C’est pourquoi elle a augmenté son taux directeur de 100 points de base supplémentaires le 13 juillet, portant ce dernier à 2,5 %, et ce même si les signes de ralentissement économique augmentent. Au rythme actuel, le taux directeur devrait atteindre 3,0 % avant la fin de l’année. (Plus de détails sur les taux d’intérêt et l’inflation).
Le dollar canadien redescend face à l’incertitude économique
Le huard a entamé une descente en ce début juillet. Les craintes de récession mondiales gagnent de l’ampleur ce qui favorise le dollar américain par rapport à la devise canadienne. Ces craintes entraînent également une révision baissière des cours du pétrole brut. Même si la relation entre le prix du pétrole et le huard n’est plus aussi forte qu’elle l’était jadis, les cours du brut ont encore une influence sur la valeur du dollar canadien.
En juin, le baril s’échangeait à 115 $US le baril et le dollar canadien à 78 cents américains en moyenne. Depuis, le pétrole s’est révisé en baisse frôlant le 100 $US le baril et le huard à 77 cents. Ce dernier devrait osciller autour de 0,76-0,79 $US cet été.
Le pessimisme s’empare de plus en plus d’entrepreneur
Même si les entreprises sont encore très sollicitées, davantage de dirigeants d’entreprise sont inquiets pour l’avenir que par rapport à mai. En juin, l'indice à long terme du Baromètre des affaires de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a chuté de deux points et demi, faisant suite au recul de 3 points de mai.
Somme toute, ces résultats ne sont pas trop inquiétants et s’apparentent aux niveaux de confiance qui prévalaient avant la pandémie. Une majorité de chefs d'entreprise demeurent toujours optimistes quant à l'avenir.