Lettre économique mensuelle
Que faut-il surveiller en 2022?
L'année 2021 n'a pas été des plus reposantes pour les entreprises canadiennes. La pandémie et les restrictions imposées pour y faire face ont mis à l'épreuve la résilience des entrepreneurs de manière extraordinaire. Alors que l’économie poursuit sa reprise, qu’est-ce qui façonnera l’environnement d’affaires des PME canadiennes en 2022?
1. La pandémie continue à semer l’incertitude
Entre vaccination et variant, l’évolution de la pandémie continuera vraisemblablement à dicter le chemin que prendra l’économie cette année encore. Le plus récent variant Omicron démontre bien que le Canada, malgré un taux de vaccination enviable, n’est pas à l’abri de nouvelles vagues d’infections à la COVID-19. Même si la vaccination prévient l’apparition de symptômes graves, elle n’empêche pas systématiquement la transmission du virus. Ainsi, la distanciation, les masques et la limitation des rassemblements devraient rester en vigueur pour contrer chaque nouvelle vague.
Plusieurs pays ont atteint de nouveaux records de cas dus aux variants ce qui a forcé la main aux autorités qui ont renforcé les restrictions sanitaires. Au Canada, les plus grandes provinces ont réinstauré des mesures draconiennes telles que des fermetures complètes de commerces. Même si la période d’isolement a été coupé de moitié pour la majorité des canadiens, un autre cycle de confinement pourrait encore une fois ralentir l’économie en début d’année.
2. La pression sur les chaînes d’approvisionnement se poursuivra
Plusieurs entreprises se sont heurtées à des problèmes d’approvisionnement depuis la réouverture de l’économie et malheureusement, ces problèmes ne se résorberont pas complètement de sitôt.
Les grandes nations manufacturières comme la Chine, Taiwan, le Vietnam et même l’Allemagne ont connu une première vague de COVID-19 difficile. Les usines du monde entier ont été forcées de fermer par mesure de précaution ou ont diminué leurs activités par manque de personnel. Les compagnies de transport ont de leur côté revu à la baisse leur offre en prévision d’un recul de la demande.
Cependant, la pause infligée à l'économie mondiale au tout début de la crise ne s’est pas matérialisée comme anticipée. La reprise a commencé à vitesse grand V particulièrement la demande de biens.
Afin de répondre au tsunami de commandes, les usines ont accéléré la production et ainsi entraîné une forte demande pour le transport de matières premières et intermédiaires. Pendant ce temps, faute de conteneurs et de manque de personnel pour traiter les arrivages, les produits finis continuaient de s’accumuler dans les entrepôts et les ports. Pour pallier ces délais de livraison, les entreprises ont eu le réflexe d’accroître leurs commandes pour augmenter leurs réserves. Les conteneurs se sont ainsi empilés aux ports agissant désormais à titre d’entrepôt.
Les problèmes de logistique ont pris une telle envergure qu’il faudra des mois, voire des années, avant de se résorber. Les goulots d'étranglement ont affecté les industries en amont de la chaîne de production avec des multiplicateurs importants et des effets de débordements internationaux. Les pénuries persisteront davantage pour les produits difficilement substituables.
L’émergence de nouveaux variants menace également d’accentuer les problèmes actuels. La Chine maintient toujours une politique de tolérance zéro face aux éclosions, ce qui pourrait refermer des usines ou des ports. En Europe, le nombre de cas augmente et plusieurs pays, notamment l’Allemagne, pourraient rapidement retomber en confinement sévère. Chaque perturbation crée des effets de débordements disproportionnés à travers les différentes parties des chaînes de production.
3. L’inflation, bête noire de 2022
L’indice des prix à la consommation a augmenté rapidement à la fin de 2021. D'une part, l'effet de base a gonflé le taux d'inflation, alors que les prix comme ceux de l'énergie avaient chuté de manière drastique au tout début de la crise de la COVID-19.
Malgré cet effet, le déséquilibre entre l'offre et la demande depuis les réouvertures et les goulots d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement ont engendré de réelles hausses de prix.
L'inflation reste de nature transitoire, mais elle durera plus longtemps que prévu initialement. La croissance des prix n’atteindra pas les niveaux à deux chiffres des années 70, mais restera au-dessus de 3 % en 2022 – surtout durant la première moitié de l’année. Elle devrait redescendre vers des niveaux plus acceptables au fur et à mesure que les déséquilibres entre l’offre et la demande se résorberont, ce qui sera également soutenu par les efforts de la Banque du Canada un peu plus tard cette année.
Les hausses de prix engendrés par les prix de l’énergie, comme celles observées plus récemment, pourraient cependant perdurer dans les prochaines années sur fond de transition énergétique. Cette transition entraîne un rajustement des investissements vers les technologies propres au détriment de leurs pendants plus polluants qui demeurent à ce jour la principale source d’énergie. Ce phénomène entraînera des épisodes de volatilité sur les marchés énergétiques.
4. Les taux d’intérêt augmenteront
Afin de contrer la tendance inflationniste des prix à la consommation depuis la fin de 2021, la Banque du Canada devrait annoncer une première hausse de taux dès la première moitié de 2022.
Depuis l'annonce en octobre de la fin de l'assouplissement quantitatif, les taux d’intérêt effectifs ont amorcé une remontée qui prendra de l’ampleur au fur et à mesure que la politique monétaire se resserre. Globalement, nous resterons encore longtemps dans un environnement de faibles taux d'intérêt même si la tendance est à la hausse.
Les banques centrales tentent de guider l'économie vers un rythme durable où ni stimulation ni restriction ne sont nécessaires autrement dit, vers le taux neutre dont le point milieu est estimé à 2,25 %.
Vraisemblablement, les hausses seront graduelles et on s’attend à ce que la Banque du Canada se montre prudente face au niveau d’endettement des principaux acteurs économiques.
Les ménages et les gouvernements sont plus vulnérables aux hausses de taux que par le passé. Par conséquent, les premières hausses auront plus de poids pour ralentir la demande. La politique monétaire pourrait donc avoir l'effet désiré plus rapidement qu’auparavant. En contrepartie, les hausses de taux prévues pourraient entraîner une nouvelle relance de la demande de logements et des investissements dans les premiers mois de la nouvelle année.
5. Les problèmes de main-d’œuvre resteront aigus
Les problèmes de main-d’œuvre au Canada ne datent pas d’hier et ne disparaîtront pas non plus du jour au lendemain. Les employeurs doivent composer avec le vieillissement de la population depuis quelques années maintenant, mais la pandémie a exacerbé les départs à la retraite des baby-boomers et freiné la principale source de croissance de la population canadienne – l’immigration.
La nouvelle vague de COVID-19 qui s’est installée à la fin de 2021 ne sera probablement pas la dernière tant que la vaccination ne s’équilibre pas à l’échelle mondiale. Chaque nouvelle vague apporte son lot de restrictions pour les commerces, mais ralentit également les efforts d’immigration de la nation.
Le nombre de postes vacants dépasse toujours le million au pays malgré l’augmentation de travailleurs et un taux de participation qui a retrouvé son niveau prépandémique assez rapidement.
Le manque de personnel force plusieurs entreprises à diminuer leur offre de service et pourrait également restreindre les projets d’investissements des entreprises. Ce casse-tête freinera la croissance en 2022, car l’investissement technologique est une des solutions les plus efficaces pour contrer le manque de capital humain.
Points clés à garder à l'esprit pour 2022:
- Au Canada, la reprise économique sera robuste grâce à la bonne situation financière des ménages et la performance des marchés mais, les défis s'accumulent.
- La pandémie n'étant pas terminée, les perturbations dans la chaîne d'approvisionnement et les défis logistiques devraient s’améliorer mais persisteront en 2022 (et au-delà si d'autres chambardements se produisent).
- La transition énergétique entraînera une hausse des prix de l'énergie et des épisodes de volatilité des marchés.
- Les problèmes de main-d’œuvre continueront à restreindre l’offre de service.
- L'inflation reste de nature transitoire, même si elle durera plus longtemps que prévu initialement. Les conditions de financement resteront abordables bien qu’elles se resserreront en 2022.
Retour en arrière: Omicron ralentit la reprise canadienne
La multiplication des restrictions au Canada et ailleurs dans le monde pour lutter contre le variant Omicron entraveront la reprise économique en ce début d’année. L’économie canadienne devrait continuer à faire preuve de résilience.
Une nouvelle vague de fermetures de commerce et des confinements sévères nuiront aux industries à contacts rapprochés comme l’hébergement, la restauration et le secteur culturel et des arts. Plusieurs Canadiens avaient même déjà annulé des évènements sans y être contraints en décembre. Chaque nouvelle vague accentue les inégalités entre les secteurs.
Un peu de répit au quatrième trimestre
Le PIB réel a augmenté de 0,8 % en octobre contre 0,2 % en septembre, alors que les mesures sanitaires continuaient à s’estomper à travers le pays.
La croissance du PIB serait de 0,3 % en novembre, selon les données préliminaires de Statistique Canada, confirmant le raffermissement de la croissance économique au cours du dernier trimestre de 2021.
Les services de restauration et d'hébergement ont toutefois été moins occupés que durant l’été (-0,5 % par rapport à septembre).
Ces secteurs, qui avaient été plus lents à rebondir, ont connu un nouveau ralentissement en octobre. Ils atteignaient respectivement 87 % et 82 % de leur niveau d’activité d’avant crise. On s’attend évidemment à un autre recul de leurs activités économiques dans les prochains mois.
Le secteur manufacturier, malgré les problèmes d’approvisionnement qui se poursuivent, aura quant à lui su tirer son épingle du jeu en octobre. La croissance du secteur a atteint 1,8 % par rapport à septembre, grâce entre autres aux réouvertures d’usines automobiles et de pièces (+19,1 %).
Des gains d’emplois en décembre malgré Omicron
Le nombre d’emplois a augmenté de 54 700 en décembre malgré l’ajout de restrictions en Ontario et au Québec. La reprise économique des derniers mois a largement suffi à combler les pertes d’emplois historiques enregistrées à l’apogée de la crise de COVID-19. À ce jour, il y avait toujours 240 500 emplois de plus qu’en février 2020.
Ces chiffres datent toutefois de début décembre et ne prennent donc pas en compte l’ensemble des nouvelles mesures de confinement. Les données de janvier devraient donc montrer un premier recul de l’emploi depuis mai 2021. Les pertes devraient surtout être concentrées au Québec et en Ontario les premières provinces à avoir remis en place des restrictions.
L’inflation poursuit sur sa lancée
L’indice des prix à la consommation a augmenté de 4,7 % au Canada en novembre 2021 par rapport à 2020. Bien que ce rythme s’apparente à celui d’octobre, il s’agit en fait d’un sommet en 30 ans.
Plus important encore, l’IPC commun a atteint 2,0 % et suggère ainsi que les pressions inflationnistes se dispersent davantage à travers l’économie. La Banque du Canada, qui privilégie cet indice de référence, pourrait donc augmenter ses taux plus rapidement en dépit du ralentissement économique apporté par Omicron.
D’ailleurs, le mandat de la Banque du Canada est resté ultimement le même lors de la plus récente période de révision. Le nouveau libellé concernant le plein emploi ne fait qu'officialiser ce que le comité de direction faisait déjà.
L’impact pour votre entreprise
- Les prochaines semaines seront difficiles alors que des mesures restrictives demeureront en place un certain temps. Ce pas en arrière pourrait bien s’avérer particulièrement ardu pour les entreprises dans les industries les plus touchées à ce jour.
- Bien que la reprise économique risque d’être plus lente au cours du premier trimestre de 2022, les perspectives de croissance se confirmeront rapidement une fois cette nouvelle vague derrière nous.
- Les taux d’intérêt pourraient bientôt commencer à monter, malgré le poids du nouveau variant sur l’économie. L’inflation continue à se diffuser largement dans l’économie et Omicron pourrait même exacerber les facteurs causant ces hausses de prix.
L’hiver s’annonce difficile aux États-Unis
Omicron se propage plus rapidement que tous les autres variants de la COVID-19 et les États-Unis n’auront pas été épargnés. Malgré la hausse fulgurante des cas, les autorités américaines n’ont pas pour l’instant réintégré de mesures pour ralentir sa propagation. Le pays mise davantage sur la troisième dose, disponible pour tous, que sur des restrictions. À ce jour, environ 30 % de la population américaine avait reçu cette fameuse dose d’extra.
L’économie américaine, qui devrait enregistrer une croissance de 2,3 % au troisième trimestre, doit maintenant se préparer à faire face à une flambée de cas qui sera exacerbée par les rencontres et les nombreux déplacements du temps des Fêtes.
Le nouveau variant n’a pas encore ébranlé la Fed
La dernière rencontre du Comité fédéral d'open market se tenait le 15 décembre, en plein début de nouvelle vague. Le comité, qui établit la politique monétaire américaine, y a annoncé qu’il accélérait la vitesse de réduction de ses achats d’actifs. La fin du programme d’assouplissement quantitatif est donc devancée de juin à février 2022.
Ce changement ouvre donc la porte à davantage de hausses de taux cette année. L’inflation galopante atteint depuis plusieurs mois un niveau record en quarante ans et le taux de chômage avoisine de près le plancher prépandémique, signalant ainsi que le resserrement de la politique monétaire est de mise, et ce plus tôt que tard.
La Réserve fédérale s’est montrée jusqu’ici plus inquiète de l’inflation que d’Omicron qui pourrait donner du fil à retordre aux décideurs de la Fed. La croissance du PIB devrait ralentir cet hiver, mais il est difficile de prévoir comment l’inflation et l’emploi réagiront cette fois-ci. Les ménages et les employeurs sont de plus en plus habitués aux vagues de COVID-19 qui influencent de moins en moins leurs comportements.
Rien pour améliorer la confiance des consommateurs
L’économie ralentit déjà alors que la nouvelle vague a réduit les déplacements. La pandémie pèse encore sur la confiance des consommateurs. Bien que les indices de confiance soient en légère hausse en décembre, ils sont bien en deçà des niveaux atteints avant la crise.
La confiance des consommateurs américains avait remonté au printemps 2021 – avant que le variant Delta ne s’installe au pays. Depuis, les taux élevés d’inflation et le nombre record de cas de COVID-19 expliquent pourquoi l’optimisme demeure modéré. Sans les mesures de soutien extraordinaire mises en place il y a un an, la consommation devrait ralentir cet hiver.
L’emploi est toujours trop faible
Même si le niveau général d’emploi continue de s’améliorer aux États-Unis, les gains déçoivent depuis l’automne. L’économie américaine aura créé près de 200 000 nouveaux emplois en décembre – une hausse un peu plus faible qu‘en novembre.
Malgré un taux de chômage avoisinant le plancher historique atteint avant que la pandémie n’éclate, il manquait toujours plus de 3 millions de travailleurs par rapport au sommet de février 2020.
Les employeurs américains continuent de se heurter au mouvement massif de démission, surnommé « The Great Resignation ». Les départs volontaires atteignent des niveaux quasi record et les postes vacants se sont multipliés ces derniers mois. Il y a fort à parier que la nouvelle vague d’infection n’apportera pas le répit attendu par les employeurs.
L’impact pour votre entreprise
- La détérioration de la situation liée à la pandémie, jumelée aux difficultés du marché du travail, laissent entrevoir des difficultés pour l’économie américaine au cours des prochains mois.
- Ces conditions posent un risque à la consommation américaine et, par conséquent, sur les exportations canadiennes pour l’hiver.
- Maintenant que la première hausse de taux d’intérêt de la Réserve fédérale est attendue avant celle de la Banque du Canada, et que l’incertitude regagne les marchés face à Omicron, le dollar canadien pourrait se déprécier davantage cet hiver.
Un répit de courte durée pour les consommateurs
Les cours du brut ont baissé rapidement en décembre, reflétant ainsi la montée des inquiétudes face au variant Omicron. Le Brent de la mer du Nord s’échangeait à 70$US le baril au début de décembre, en baisse de 20 % par rapport au début de novembre. À New York, le West Texas Intermediate est même descendu à 65$US.
Pour les consommateurs toutefois, cette baisse de prix était probablement bienvenue. Ces derniers ont dû composer avec des taux d’inflation particulièrement élevés cet automne, en bonne partie attribuable au prix de l’essence. Le répit aura été de courte durée.
Les prix ont repris leur tendance haussière aussi rapidement qu’ils ont baissés. La remonté des cours du brut témoignent d’une offre trop faible pour soutenir la demande et ce, malgré le ralentissement économique causé par la nouvelle vague d’infection qui déferle.
La reprise de la demande marque une pause
Les restrictions se multiplient de nouveau à l’international, notamment en Europe qui se reconfine partiellement en raison de la propagation du nouveau variant de la COVID-19 plus contagieux. Aux Pays-Bas, le confinement complet est revenu à l’approche des vacances des Fêtes.
Les célébrations de fin d’année et la peur de la propagation du variant Omicron ont motivé ces décisions, et ce malgré les forts taux de vaccination dans la plupart des pays développés. Le télétravail et la limitation des déplacements devraient donc perdurer cet hiver encore. Par conséquent, la reprise de la demande de pétrole des pays occidentaux sera sur pause pour encore quelques semaines.
Omicron donne ainsi raison à l’OPEP
La querelle entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et les grands consommateurs de brut, incluant les Étas-Unis et la Chine, aura finalement été dissipée par le nouveau variant. Comme le cartel s’attend à ce que l’impact d’Omicron soit somme toute modérée ou à tout le moins de courte durée, l’OPEP et ses alliés poursuivront la reprise de la production de brut comme prévu dans l’accord conclu cet été.
Malgré tout, la production de l’OPEP+ demeure en deçà du niveau convenu. Les pays membres auraient en effet respecté à 117 % les réductions en novembre et à 116 % le mois précédent. Ainsi, même si la production augmente, elle demeure sous ses objectifs et explique ainsi une partie des hausses de prix affichés récemment. Ceci signifie aussi que, même si la pause de la demande s’avérait pire que ce à quoi s’attend l’OPEP, l’offre de brut toujours limitée aiderait à maintenir les prix à des niveaux plus élevés que pendant les vagues précédentes de COVID-19.
En bref…
Les prix du brut continueront à s’ajuster au fur et à mesure que l’incertitude face à l’ampleur qu’aura Omicron sur l’activité économique aux quatre coins du globe s’estompe. D’une part, les récentes baisses de prix apporteront un peu de répit au taux d’inflation dans les prochains mois, au grand plaisir des consommateurs et probablement de quelques banques centrales aussi. Il serait toutefois surprenant que les prix reculent encore, car le monde s’habitue un peu plus à chaque jour à composer avec la pandémie. Sans compter que l’offre de pétrole est toujours limitée et ajustée en fonction de la situation.
Pas de hausse de taux en janvier
Même si la flambée de nouveaux cas quotidiens au Canada et l’introduction de mesures restrictives pour y faire face ralentiront la reprise en ce début de nouvelle année, la Banque du Canada devrait annoncer une première hausse de taux d’ici la mi-année. L’inflation galopante des derniers mois continue à se diffuser largement dans l’économie et le nouveau variant Omicron pourrait même exacerber les facteurs causant ces hausses de prix. La Banque gardera probablement le statu quo lors de sa rencontre du 26 janvier puisqu’il y a encore beaucoup d’incertitude entourant l’impact de cette nouvelle vague.
Le huard remonte après un léger repli
Le rebond des cours du pétrole de fin décembre continue à soutenir le dollar canadien autour de 0,78$US après le léger recul apporté par la nouvelle vague d’infection au pays. Le ton plus pressant de la Réserve fédérale quant au resserrement de sa politique monétaire et l’incertitude économique résultant des nouvelles mesures de confinement en place au Canada expliquent en bonne partie pourquoi le huard ne s’apprécie pas davantage. Ce dernier devrait se maintenir sous 0,80$US à court terme.
La confiance de long terme des PME se maintient
L’indice de long terme du baromètre des affaires de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante s’est maintenu près de son niveau de novembre en décembre en atteignant 62.6. L’indice de long terme capture les anticipations des dirigeants de PME sur un horizon de douze mois alors que celui de court terme sur trois. Évidemment, l’importance de la nouvelle vague d’infection à la COVID-19 engendrée par Omicron s’est reflétée sur l’indice de confiance de court terme qui a perdu près de cinq points. L’indice se trouvait toujours sous la barre de 50 ce qui signifie que davantage d’entreprises s’attendent à une plus faible performance durant le premier trimestre de 2022.