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Hornby Organic automatise sa production pour faire exploser ses ventes

L’automatisation a permis à l’entreprise de multiplier ses ventes par 12 en six ans, de gagner de l’espace dans ses locaux exigus et de maintenir ses marges malgré la hausse des coûts.

Lecture de 9 minutes

Cayleigh Rees and Irah Vet in front of their Hornby Organic truck

Cayleigh Rees et Irah Vet, cofondatrice et cofondateur, Hornby Organic

Certaines entreprises recherchent l’automatisation pour réduire les coûts. D’autres pour améliorer l’efficacité. Hornby Organic l’a fait parce qu’elle n’avait pas le choix. L’entreprise devait s’automatiser afin de ne pas manquer d’espace pour sa croissance.

L’entreprise fabriquant des barres énergétiques biologiques et d’autres collations basée sur l’île de Vancouver connaissait une croissance annuelle explosive de 50 % de ses ventes, mais fonctionnait avec un espace restreint de 370 mètres carrés et ne pouvait pas trouver de locaux plus grands en raison du manque d’espace disponible dans la région.

Cayleigh Rees et Irah Vet, qui ont cofondé Hornby, n’avaient d’autre choix que d’investir massivement dans l’automatisation et la technologie numérique.

«Il est très difficile de trouver des locaux industriels, explique Cayleigh Rees. Nous avons dû continuer à automatiser la production pour permettre notre croissance dans les locaux où nous nous trouvons.»

Des ventes multipliées par 12 avec le même effectif

Les efforts soutenus de l’entreprise en matière d’automatisation ont porté des fruits. Les ventes se sont multipliées par 12 depuis 2017, année où Hornby a entrepris son premier projet d’automatisation. L’entreprise a réussi cette croissance impressionnante sans avoir besoin d’étoffer son équipe de production de six personnes.

Lorsque l’inflation a commencé à augmenter ces dernières années, Hornby était bien placée pour relever les défis. L’augmentation des coûts a eu un impact sur de nombreuses entreprises canadiennes. Une étude de BDC en 2023 révèle que 66 % des propriétaires d’entreprise ont signalé une augmentation plus importante que prévu de leurs coûts, tandis que 65 % ont déclaré que l’augmentation des coûts avait eu un impact négatif sur leur entreprise. Les propriétaires d’entreprise qui ont fortement tablé sur l’automatisation et l’adoption du numérique étaient 4,4 % plus susceptibles de déclarer une forte croissance au cours de l’année écoulée, malgré le contexte inflationniste.

Notre approche a toujours été d’avoir une équipe plus restreinte, de lui verser des salaires supérieurs à la moyenne et de fidéliser notre personnel à long terme.

Dans le cas de Hornby, l’impact le plus important de l’inflation a été l’augmentation importante des coûts du fret et des ingrédients des produits. Les marges élevées de l’entreprise lui ont permis d’absorber une partie de ces augmentations de coûts, tandis que de nouveaux investissements dans l’automatisation ont permis de réduire les dépenses dans d’autres domaines.

Woman employee working on a computer in a Hornby factory

L’automatisation a permis à l’entreprise de conserver son précieux personnel et de lui verser un salaire supérieur à la moyenne

Elle lui a aussi permis d’éviter en grande partie l’impact de l’augmentation du coût de la main-d’œuvre au Canada, car Hornby a pu augmenter la productivité de son équipe existante, malgré la croissance exponentielle des ventes.

En outre, l’entreprise n’a pas à s’inquiéter outre mesure de la perte de membres uniques de son personnel au profit d’emplois mieux payés ailleurs, car ses marges élevées lui permettent de rémunérer généreusement son effectif.

«Notre approche a toujours été d’avoir une équipe plus restreinte, de lui verser des salaires supérieurs à la moyenne et de fidéliser notre personnel à long terme, explique Irah Vet. C’est pourquoi nous n’avons pas ressenti autant la pression des coûts de main-d’œuvre

Irah Vet souligne toutefois que l’entreprise n’utilise pas l’automatisation pour réduire sa main-d’œuvre. Au contraire, l’automatisation a permis à Hornby d’accroître la participation des membres du personnel en leur confiant des tâches plus intéressantes et en réduisant les tâches répétitives.

«L’automatisation nous permet d’augmenter nos revenus plutôt que de réduire notre main-d’œuvre, explique Irah Vet. Nous n’avons jamais automatisé la production pour ensuite dire: “Bon, d’accord, ce poste n’existe plus”.»

L’entreprise met beaucoup l’accent sur la communication avec les membres du personnel au sujet des nouveaux projets d’automatisation, afin de les rassurer sur le fait que leurs emplois ne sont pas menacés et d’obtenir leur avis sur les changements et la mise en œuvre.

Lorsqu’un nouveau processus arrive, le personnel est généralement admiratif, car c’est impressionnant de voir comment ça marche.

De nouvelles machines à couper le souffle

«Cela a permis au personnel d’acquérir une grande autonomie, déclare Irah Vet. Nous communiquons beaucoup avec l’ensemble de notre effectif. Au lieu de s’inquiéter de la menace qui pèse sur certains postes, lorsqu’on adopte quelque chose de nouveau, on se laisse généralement surprendre par la beauté de son fonctionnement. Le personnel sait alors qu’il peut se contenter de superviser le fonctionnement de l’équipement, au lieu de faire des tâches fastidieuses».

L’entreprise s’est lancée dans l’automatisation en investissant dans une machine pour former les barres énergétiques et une autre pour les emballer. Elle a alors dû trouver un moyen de coordonner le rythme de production des deux machines. Irah Vet a eu l’idée d’ajouter une troisième machine – de contrôle – pour gérer les deux premières.

Le complexe de machines a fini par fonctionner si bien ensemble que le duo s’est mis à utiliser l’automatisation pour résoudre des problèmes et améliorer l’efficacité de l’utilisation de son espace. Irah Vet a ensuite construit un robot d’emballage qui met les barres énergétiques dans des cartons.

«L’idée de l’automatisation nous a d’abord semblé très difficile, explique Cayleigh Rees. Mais tout d’un coup, nous nous sommes rendu compte que c’était très puissant. Nous n’avons pas à tout faire nous-mêmes. Nous pouvons demander à des appareils de le faire. Et puis l’idée a fait boule de neige. Nous nous sommes rendu compte que nous étions à la hauteur».

Le système de planification des ressources de l’entreprise a changé la donne

L’achat d’un système de planification des ressources de l’entreprise, un logiciel qui permet à une entreprise de gérer toutes ses fonctions et de consulter des données clés en temps réel sur une plateforme centralisée, a changé la donne.

Là encore, la complexité d’un tel système a d’abord semblé décourageante. «Lorsque nous avons commencé, nous ne savions pas que la mise en œuvre d’un système de planification des ressources de l’entreprise pouvait être très coûteuse, explique Cayleigh Rees. «Il s’agissait d’une dépense supplémentaire que nous hésitions à ajouter.»

Mais Irah Vet et Cayleigh Rees ont tout de même décidé d’aller de l’avant avec un système infonuagique de planification des ressources de l’entreprise nouveau sur le marché et ont été rapidement surpris par l’impact sur leur entreprise. «Cela nous a immédiatement apporté un avantage considérable», explique Cayleigh Rees.

Les données en temps réel améliorent la prise de décision

Le système a permis à Hornby de suivre les coûts, les stocks, les ventes et les finances en temps réel afin d’avoir une vision beaucoup plus claire de l’entreprise et de prendre des décisions plus éclairées. Il a aussi permis de réduire le temps nécessaire au personnel pour transférer les données d’un système à l’autre.

«Au fur et à mesure de notre croissance, nous avons constaté que notre comptabilité était à jour, mais que nos stocks ne le reflétaient pas, puisque nous ne faisions que des inventaires mensuels sans ajustements quotidiens en fonction des produits expédiés», explique Cayleigh Rees.

«En conséquence, nos données sur les profits et les pertes n’étaient pas vraiment exactes. Le fait de disposer de ces données en temps réel et de savoir qu’elles sont exactes a été déterminant pour notre prise de décision et notre trésorerie. Nous sentons que nous disposons de renseignements à jour. En cas d’augmentation des coûts, il est rassurant de savoir si nous maintenons notre marge – ou si nous en perdons un peu, nous pouvons voir où et comment.»

Woman employee working in a food factory

Le robot collaboratif permet d’économiser de l’espace et des coûts

Hornby a continué à trouver de nouvelles méthodes d’automatisation. Ses dernières machines automatisent les processus de mise en carton des barres énergétiques et d’emballage des palettes pour l’expédition. «Cela nous a permis de gagner beaucoup d’espace dans notre entrepôt et de réaliser d’importantes économies», explique Cayleigh Rees.

Le palettiseur est particulièrement intéressant pour l’équipe de Hornby, car il s’agit du premier robot collaboratif de l’entreprise. Il s’agit d’un nouveau type de robot industriel conçu pour travailler en toute sécurité en collaboration avec le personnel, à l’aide de capteurs de sécurité et de vitesses de fonctionnement réduites.

«Je le vois comme une solution d’avenir pour tous les types de production et de fabrication parce qu’il est très facile à programmer et à intégrer et qu’il fonctionne très bien», explique Cayleigh Rees.

L’entreprise va construire son propre espace plus grand

Les projets comprennent l’ajout de deux postes de personnel pour faire face à l’augmentation des ventes.

Après cinq années de recherches infructueuses pour trouver un espace plus grand, Hornby a finalement trouvé un moyen de s’agrandir. Elle prévoit déménager dans une installation plus grande et sur mesure qu’elle s’apprête à construire elle-même dans deux ans sur un terrain qu’elle a acquis avec l’aide d’un financement de BDC.

Ce déménagement permettra de quadrupler la superficie de l’entreprise, qui passera à 1 500 mètres carrés, ce qui suffira à assurer une croissance annuelle des ventes de 50 % pendant de nombreuses années encore. Elle envisage aussi d’équiper le nouveau bâtiment de panneaux solaires et de le rendre entièrement électrique afin de réduire sa dépendance au gaz pour la production.

«Nous devrions vraiment fonctionner sur 700 mètres carrés ou plus à l’heure actuelle, déclare Irah Vet. Nous voulons construire un bâtiment suffisamment grand pour ne pas avoir à le quitter tout de suite, compte tenu de notre croissance.»

Le duo conseille aux autres propriétaires d’entreprise qui envisagent l’automatisation de s’informer sur leurs options et de commencer à petite échelle. «Les avantages sont considérables et le coût n’est pas forcément élevé, explique Cayleigh Rees. Si l’on peut trouver de petites améliorations, les choses s’enchaînent d’elles-mêmes

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