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6 raisons pour lesquelles les entreprises technos du Canada peuvent avoir confiance en l’avenir

Lecture de 5 minutes

Les prochaines années pourraient être tumultueuses pour les propriétaires d'entreprises canadiennes du secteur technologique, tandis que l’économie se remettra de la crise de la COVID-19.

Si le secteur des technologies a fait preuve de résilience au cours des premières phases de la crise, les entrepreneures et entrepreneurs du secteur ne manquent pas de défis à relever. Ils devront notamment affronter une profonde récession tout en faisant face à des changements technologiques rapides et à des obstacles possibles à la mobilisation de capitaux.

Toutefois, nos recherches sur l’écosystème technologique du Canada nous amènent à penser que les propriétaires d’entreprise ont de nombreuses raisons d’être optimistes pour l’avenir. Les améliorations considérables que l’on a constatées dans la culture du démarrage et dans l’écosystème du capital de risque du pays, au cours de la dernière décennie, devraient leur donner confiance.

Les améliorations considérables que l’on a constatées dans la culture du démarrage et dans l’écosystème du capital de risque du pays, au cours de la dernière décennie, devraient leur donner confiance.

Voici six points forts qui aideront à soutenir le secteur des technologies pendant cette période qui pourrait être difficile et qui permettront au Canada de se positionner pour faire encore plus de progrès au fur et à mesure que la reprise s’accélérera.

1. On transforme de plus en plus la recherche de classe mondiale en nouvelles entreprises en démarrage

Le Canada est devenu un territoire fertile pour la commercialisation de la recherche universitaire. Le Canada compte des universités de premier ordre qui accueillent une énorme population étudiante diversifiée et un nombre élevé de pépinières d’entreprises de premier plan. Cela a conduit le Canada à dépasser les États-Unis, depuis 2016, en ce qui concerne la conversion de la recherche universitaire en nouvelles entreprises en démarrage (graphique 1).

Graphique linéaire de l'intensité relative de la création d'entreprises en démarrage à partir de la recherche universitaire

2. La culture de l’entrepreneuriat prend racine

Le Canada s’est doté d’une solide culture de création d’entreprises fondée sur une mobilisation des entrepreneurs et entrepreneures à l’égard de l’écosystème du pays nettement plus marquée qu’aux États-Unis.

En effet, 90 % des fondateurs et fondatrices d’entreprises du Canada dont la valeur de sortie était égale ou supérieure à 50 millions de dollars ont décidé de rester au pays après la sortie, par rapport à 84 % pour les États-Unis. Ceux du Canada étaient également beaucoup plus susceptibles d'investir dans le capital de risque et de participer aux initiatives liées à l’écosystème public.

Cette mobilisation, combinée à d’autres efforts visant à favoriser la création d’entreprises, a permis au Canada d’enregistrer, chaque année depuis 2015, le taux le plus élevé d’entreprises au stade du démarrage parmi les principaux pays développés (graphique 2).

En outre, les trois principaux centres technologiques du Canada (Vancouver, Toronto et Montréal) sont parmi les marchés qui connaissent la plus forte croissance en matière d’emplois dans le secteur des technologies. De 2013 à 2018, Toronto a été le marché de l’emploi technologique qui a connu la plus forte croissance au Canada et aux États-Unis, et la ville se classe maintenant au quatrième rang des marchés de talents technologiques, dans les deux pays. D’ailleurs, une étude récente de BDC Capital a révélé que les grandes villes canadiennes comptent plus de de trois fois plus de main-d’oeuvre dans le secteur de la technologie par entreprise en démarrage que les grands centres technologiques américains.

Les entreprises importantes du domaine de la technologie, comme Amazon et Microsoft, contribuent à cela en ouvrant de grands bureaux au Canada.

Graphique du taux d'activité total au stade du démarrage pour les cinq premiers pays du monde

3. Un nombre croissant d’investisseurs et d’investisseuses en tout genre collaborent avec des entreprises technologiques

L’écosystème canadien du capital de risque a été renforcé par la diversité croissante et le rendement plus élevé des commandités et commanditées. Le nombre d'effectifs en exercice a doublé depuis 2014, avec l’arrivée de plusieurs franchises de fonds. La part qu’on considère établie – c’est-à-dire qui a lancé au moins son quatrième fonds – est passée de 4 % à 18 % au cours de la même période, autre indicateur de la maturité croissante de l’écosystème du capital de risque (graphique 3).

La taille moyenne des fonds canadiens de capital de risque privés s’est légèrement accrue, mais doit encore augmenter.

graphique a barres du nombre total de commandités canadiens ayant mobilisé plus de 10 millilons de dollars

4. On investit de plus en plus dans des entreprises se trouvant à un stade avancé

Au Canada, la proportion des transactions de capital de risque à un stade avancé a nettement augmenté depuis 2017. Cela signifie que les entreprises technologiques canadiennes établies bénéficient d’un soutien accru pour leurs ambitions de croissance, au pays et à l’étranger. La part des investissements canadiens en capital de risque dans des entreprises à un stade avancé rivalise désormais en nombre avec celle des États-Unis (graphique 4). Toutefois, en valeur globale, le Canada demeure derrière les États-Unis (graphique 5).

Les commandités et commanditées du Canada sont également de plus en plus en relation avec les écosystèmes mondiaux par l’intermédiaire de bureaux internationaux. Ces bureaux peuvent aider les entreprises canadiennes à accroître leur présence sur les marchés étrangers.

graphique a barres du volume relatif des transactions dans des entreprises a un stade avancé
Graphique a barres de la part de l'activité d'investissement dans des entreprises à un stade avancé par rapport à la valeur des investissements

5. Les résultats relativement aux sorties s’améliorent

Bien qu’il reste des défis à relever, le secteur canadien du capital de risque a affiché, ces dernières années, des résultats de sortie beaucoup plus solides. Entre 2016 et 2019, la taille médiane de sortie a été multipliée par 3,8 (graphique 6), tandis que, entre 2014 et 2019, le délai entre le premier financement et la sortie a atteint la parité avec les États-Unis.

graphique a barres de la valeur médiane et maximale des sorties de capital risque, au Canada par rapport aux États Unis

6. L’amélioration du rendement des investissements a accru la disponibilité des capitaux pour les fondateurs et fondatrices

L’écosystème canadien du capital de risque a comblé l’écart avec les États-Unis sur le plan du rendement pour les investisseurs et investisseuses. Un taux de rendement interne de 12 % sur cinq ans a attiré davantage de capitaux privés. Cela a fait du secteur canadien un leader en matière de disponibilité de capital de risque, accroissant ainsi l’intensité de l’investissement en capital de risque (graphique 7).

graphique a barres de l'intensité de l'investissement en capital risque par pays

Un écosystème technologique dynamique pour soutenir les propriétaires d’entreprise

Il reste encore du travail à faire, mais les progrès réalisés au cours de la dernière décennie dans la création d’un secteur technologique et d’un écosystème de capital de risque dynamiques au Canada contribueront à soutenir les propriétaires d'entreprise.

Notre défi consiste à faire en sorte que la COVID-19 ne nous ramène pas en arrière. J’en parlerai davantage dans mon prochain blogue, mais nos données démontrent que, dans le passé, les récessions ont mené à d’importants reculs pour les investissements de capital de risque au Canada. Avec des universités et des talents de classe mondiale, une culture entrepreneuriale solide et un secteur du capital de risque gagnant en maturité, les propriétaires d'entreprise du secteur technologique disposent des outils qui leur sont nécessaires pour affronter le monde, dans les années à venir.

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