Meilleures pratiques en matière de conservation pour les entreprises
La plupart des propriétaires d’entreprise au Canada se soucient de la planète et souhaitent contribuer à l’atténuation de la crise climatique. Une étude de BDC de 2021 a révélé que 84 % des propriétaires d’entreprise estiment que la protection de l’environnement relève de leur responsabilité.
La conservation est un élément important de la protection de l’environnement. Cela signifie protéger soigneusement les zones naturelles afin d’éviter leur dégradation ou leur destruction. Cela renvoie également à la protection des eaux et de la faune et à la lutte contre les changements climatiques, qui constituent un risque majeur pour les écosystèmes.
Les propriétaires d’entreprise ont un rôle important à jouer en matière de conservation, notamment en protégeant les zones naturelles proches des lieux de vie et de travail et en réduisant leurs émissions pour lutter contre les changements climatiques.
Selon Amanda Reed, directrice des partenariats stratégiques à Nature United (la filiale canadienne d’une organisation mondiale de conservation présente dans près de 80 pays), les personnes qui possèdent une entreprise peuvent la rendre plus durable et contribuer à la lutte contre les changements climatiques en s’engageant pour la conservation.
«Nous devons comprendre comment nos entreprises et nos collectivités interagissent avec la nature et quel impact nos activités ont sur elle aujourd’hui et ce qu’il sera à l’avenir. La nature compte sur nous et nous comptons sur la nature», dit-elle.
«Lorsque nous dégradons la nature, nous rejetons des émissions dans l’air. Lorsque nous protégeons la nature, nous pouvons les séquestrer.»
Comment pouvez-vous contribuer aux efforts de conservation? Voici quelques conseils d’Amanda Reed.
Respecter la hiérarchie des mesures d’atténuation
La meilleure façon de faire progresser la conservation dans le cadre de vos activités est d’agir de manière à limiter les dommages que vous causez aux habitats naturels, tant à l’échelle locale que mondiale.
La hiérarchie des mesures d’atténuation est un cadre qui vise à limiter les effets néfastes de l’exercice d’une activité à l’intérieur ou à proximité d’un habitat naturel. L’objectif est d’éviter les conséquences négatives du développement économique. Lorsque les préjudices ne peuvent être évités, les sites peuvent être restaurés ou, en dernier recours, des compensations peuvent être déterminées.
Amanda Reed explique: «Si vous exploitez une entreprise qui s’installe sur un nouveau site, évitez d’abord les endroits susceptibles de soulever des conflits environnementaux et communautaires. Ensuite, réduisez l’impact que vous allez avoir.
4 éléments de la hiérarchie des mesures d’atténuation
1. Éviter
Éviter signifie prendre des mesures pour empêcher tout impact négatif. Vous pouvez envisager de choisir un emplacement, un aménagement ou un calendrier différents pour limiter l’impact sur la nature. L’évitement est le moyen le plus efficace de protéger la nature, car il empêche la perte ou la dégradation des habitats et des espèces. Il maintient également les fonctions et les services de l’écosystème.
L’évitement réduit la nécessité de mesures d’atténuation plus coûteuses ou plus difficiles à mettre en œuvre par la suite, telles que la restauration.
2. Minimiser
Cela signifie réduire la durée, l’intensité ou l’étendue des effets qui ne peuvent être évités. Par exemple, vous pouvez limiter l’impact d’un projet ainsi:
- utilisation de moins de terres
- réduction du bruit et de la pollution
- conception d’infrastructures qui ne nuisent pas à la faune et à la flore
- mise en place de meilleures pratiques pour prévenir l’érosion et le transport de sédiments
3. Réhabiliter/restaurer
Réhabiliter signifie améliorer les écosystèmes dégradés après une activité économique. L’objectif de la réhabilitation est de restaurer les fonctions écologiques de base ou les services écosystémiques. Elle ne ramène pas nécessairement une zone à l’écosystème original qui existait avant l’activité économique.
Par exemple, vous pouvez réhabiliter une zone en plantant des arbres pour stabiliser le sol nu, restaurer la qualité de l’eau en introduisant des plantes qui filtrent l’eau, ou encore replanter des espèces indigènes pour encourager la biodiversité.
4. Compenser les impacts résiduels
Compenser signifie compenser les dommages causés à un écosystème à un endroit en protégeant ou en améliorant le fonctionnement de l’écosystème à un autre endroit.
L’objectif des mesures de compensation est d’éviter la perte de biodiversité lorsque des projets sont mis en œuvre. Pour être efficaces, elles doivent être mesurables, mises en œuvre de manière appropriée, contrôlées, évaluées et appliquées.
«Une fois que vous avez évité le risque le plus élevé et limité l’impact, restaurez ce que vous pouvez, conseille Amanda Reed. Ensuite, vous pouvez compenser l’impact résiduel, par exemple en faisant un don à une fiducie foncière ou en protégeant un habitat semblable à l’avenir.»
Protéger la biodiversité
L’un des principes de base de la conservation est la protection des habitats naturels et des écosystèmes. Amanda Reed reconnaît qu’il est difficile de mesurer la protection de la biodiversité.
«Vous pouvez manifester votre soutien par la philanthropie, en investissant dans une organisation à but non lucratif qui se consacre à ce travail.», dit-elle.
S’engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre
La nature et les changements climatiques sont intimement liés. Le changement climatique entraîne une perte de biodiversité, alors que la nature joue un rôle important dans le piégeage du carbone. Les efforts visant à réduire ou à éliminer les émissions de gaz à effet de serre dans votre entreprise peuvent jouer un rôle important dans la protection des écosystèmes et de la biodiversité.
Le Centre d’action climatique de BDC peut vous aider à trouver tout ce dont vous avez besoin pour réduire l’empreinte carbone de votre entreprise.
Les entreprises sont un élément clé de la collectivité
La prise en compte de la collectivité environnante est un élément essentiel de la gestion d’une entreprise durable, surtout si l’entreprise modifie l’utilisation des sols ou si ses produits altèrent la qualité de l’air ou la nature.
«Les gens sont très sensibles aux changements environnementaux. Si vous vous aventurez dans une zone susceptible de provoquer des pertes en matière de biodiversité, de toucher des espèces en danger ou des réserves d’eau sensibles, des plaines inondables ou des marais qui contribuent à la rétention de l’eau, vous devez en tenir compte et rendre des comptes à votre collectivité», déclare Amanda Reed.
Elle explique également que les droits des Autochtones sont de plus en plus importants pour les efforts de conservation.
«Nous devons mieux reconnaître les droits et l’autorité des Autochtones. Dès que des personnes font des affaires sur un territoire autochtone, il leur incombe de consulter les Premières Nations qui ont des droits dans la région et de déterminer comment leur plan d’affaires cadre avec la position de ces populations en matière d’utilisation des terres.»
En ce qui concerne votre collectivité locale, Amanda Reed recommande d’agir «à la vitesse de la confiance».
«Il est important que les entreprises soient plus transparentes dans leur planification lorsqu’il s’agit de modifier l’utilisation des sols. En collaborant avec les collectivités locales, on sème les graines d’activités durables qui donnent autant qu’elles prennent», explique Amanda Reed.
Prochaine étape
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