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À quoi doivent s’attendre les propriétaires d’entreprise du Canada pour 2024?

Lecture de 9 minutes

Qui dit nouvelle année dit à la fois nouvelles possibilités et nouveaux défis. Les propriétaires d’entreprise ont dû composer avec l’évolution rapide de l’environnement des affaires en 2023.

Bien que la demande de biens et de produits soit demeurée forte dans de nombreux secteurs, les consommatrices et les consommateurs ont dû se serrer la ceinture pour faire face à l’inflation et à sa hausse.

À quoi peuvent s’attendre les propriétaires d’entreprise du Canada pour la prochaine année? Nos spécialistes se prononcent pour vous éclairer sur les menaces et les possibilités qui se présenteront en 2024.

Un atterrissage en douceur pour l’économie canadienne

Pierre Cléroux, vice-président, Recherche et économiste en chef, BDC

Malgré une inflation constamment élevée et des hausses des taux d’intérêt connexes au niveau actuel de 5,0 %, les nouvelles ont généralement été meilleures que prévu pour l’économie canadienne en 2023.

Nous estimons maintenant la croissance économique canadienne à 1,1 % en 2023, ce qui est supérieur aux prévisions initiales des économistes du pays. L’accroissement de la population est en grande partie à l’origine de cette croissance et de la forte demande. La performance de l’économie aura également contribué au maintien de la vigueur du marché du travail, malgré une hausse du taux de chômage au cours de la deuxième moitié de l’année.

Toutefois, l’expansion économique n’a pas été généralisée et certains secteurs ont connu un ralentissement marqué. Au pays, le marché de l’habitation s’est stabilisé, mais il demeure en recul par rapport aux sommets atteints pendant la pandémie. Les ménages canadiens sont de plus en plus prudents en matière de dépenses, et le ralentissement de l’économie mondiale aura mené à une décélération des investissements des entreprises et des exportations au cours de la deuxième moitié de l’année.

L’économie canadienne devrait à nouveau éviter une récession en 2024, mais la croissance demeurera incertaine. Les taux d’intérêt élevés seront le moteur du ralentissement.

Nous croyons que le PIB réel canadien devrait augmenter de 0,9 % en 2024, avec un ou deux trimestres de recul en début d’année. Toutefois, on s’attend à un certain regain d’activité en seconde moitié d’année.

Malheureusement, l’inflation demeurera dans les 2 à 3 %, ce qui implique toujours une hausse des prix. Cependant, elle sera plus lente que ce que nous avons connu au cours des deux dernières années. Par ailleurs, l’inflation liée à certaines dépenses demeurera résolument plus élevée.

L’inflation des denrées alimentaires demeurera élevée, autour de 4 à 5 % au cours des prochains mois. De plus, les dépenses liées au logement, notamment les loyers et les frais d’intérêts hypothécaires, continueront aussi d’augmenter plus rapidement que la cible de 2 %, particulièrement en première moitié d’année.

Après deux années de hausses de taux, les Canadiennes et les Canadiens peuvent s’attendre à ce que les taux d’intérêt restent stables pendant la majeure partie de l’année. Les hausses de taux passées continueront de peser sur la croissance de l’économie, mais l’essentiel de ce ralentissement est probablement déjà derrière nous.

Le taux directeur demeurera à 5,0 % au premier semestre de 2024, mais nous prévoyons une première révision à la baisse dès l’été. Toutefois, la Banque du Canada ne ramènera pas son taux directeur près de 2,5 %, soit le taux neutre, avant 2025.

N’oublions pas qu’un atterrissage en douceur demeure un atterrissage et qu’il y a toujours des risques liés à la performance de l’économie. Les perspectives pour 2024 dépendent grandement de la trajectoire des taux d’intérêt et de l’inflation, entre autres.

La politique monétaire de la Banque du Canada sera le facteur le plus important pour l’économie canadienne en 2024. Un atterrissage en douceur devrait permettre au pays d’être en bonne posture pour connaître une croissance lorsque les taux d’intérêt remonteront, ou pour réagir en cas de nouveau choc externe ou de récession.

Comment commencer 2024 du bon pied?

  • Employez-vous à maintenir une saine gestion de vos ressources humaines. On peut s’attendre à ce que la croissance des salaires revienne à un rythme plus soutenable en 2024, mais le marché du travail demeurera serré pendant encore de nombreuses années compte tenu du vieillissement de la population canadienne.
  • Comme les taux d’intérêt demeureront élevés et que la demande sera au ralenti, vous devriez de plus en plus vous tourner vers la technologie pour stimuler la productivité et améliorer la compétitivité de votre entreprise.
  • Préparez votre entreprise à capitaliser sur une reprise de la croissance lorsque les taux d’intérêt commenceront à baisser.

Le développement durable va demeurer une priorité pour les consommatrices et les consommateurs du Canada

Sandra Odendahl, première vice-présidente et lead, Développement durable, diversité et partenariats, BDC

Le développement durable prend de plus en plus importance pour les propriétaires d’entreprise, et la tendance ne changera pas en 2024.

Parmi les préoccupations des consommatrices et consommateurs et des entreprises en matière de développement durable, les changements climatiques figurent à juste titre en tête de liste. Au moment d’écrire ces lignes, 2023 était en voie d’être l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Les feux de forêt records qui ont frappé le Canada à l’été 2023 ont également démontré les risques auxquels nous nous exposons si nous ne nous mobilisons pas immédiatement.

Les propriétaires d’entreprise du Canada ne devraient pas penser que les changements climatiques n’auront pas d’impact sur leurs activités.

Partout au pays, les entreprises sont confrontées à d’importants risques physiques et risques liés à la transition climatique, qui vont des modifications réglementaires aux risques en matière de continuité des affaires, en passant par les risques financiers. 

Par exemple, dans son Énoncé économique de l’automne, le gouvernement fédéral a annoncé qu’il étudiera des options visant à rendre obligatoire la divulgation des informations financières liées au climat dans le secteur privé. Par «divulgation des informations financières liées au climat», on entend la pratique consistant à rendre compte des risques et des opportunités liés aux changements climatiques qui ont une incidence sur les activités, la stratégie et les résultats financiers d’une entreprise. Cette divulgation obligatoire toucherait probablement d’abord les secteurs à fortes émissions de carbone et les grandes entreprises, mais s’appliquerait tôt ou tard à tous les pans de l’économie. Certaines petites et moyennes entreprises ont déjà commencé à recevoir des questions de la part de leurs clientes et clients plus importants sur la façon dont elles gèrent les changements climatiques et d’autres enjeux liés au développement durable.

Mais le plus grand risque pour entreprises est de perdre des clientes et des clients si elles ne passent pas à l’action. Trois consommatrices et consommateurs sur cinq (61 %) croient que les entreprises devraient mettre davantage l’accent sur l’environnement et le développement durable, 49 % estiment que les entreprises doivent réduire leur impact sur l’environnement, même si cela se traduit par des prix plus élevés, et 56 % ont cessé d’acheter auprès d’entreprises dont les pratiques d’affaires ne leur conviennent pas.

Les enjeux de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) sont un autre facteur auquel les consommatrices et consommateurs prêtent de plus en plus attention au moment d’effectuer un achat, surtout les jeunes générations. Plus de la moitié (53 %) des consommatrices et consommateurs de la génération Z veulent des preuves que les entreprises agissent en matière de DEI.

L’équité salariale est l’un des aspects de la DEI qui a des répercussions sur un nombre croissant d’entreprises canadiennes. Plusieurs provinces, dont la Colombie-Britannique, l’Ontario et l’Île-du-Prince-Édouard, ainsi que le gouvernement fédéral, ont récemment adopté une loi sur la transparence salariale visant à promouvoir l’équité salariale en rendant l’information sur les salaires plus visible pour les membres du personnel et les personnes qui posent leur candidature à un poste.

Comment commencer 2024 du bon pied?

  • Pour commencer, vous devez comprendre l’impact économique, social et environnemental de votre entreprise. Pour ce faire, vous pouvez effectuer l’évaluation B Impact. Décidez ensuite des enjeux sur lesquels il est le plus logique de mettre l’accent, en fonction de ce qui est le plus pertinent pour votre clientèle, votre personnel et votre collectivité ainsi que vos résultats financiers.
  • Visitez le Centre d’action climatique de BDC pour obtenir divers renseignements sur la réduction de votre empreinte carbone. Le centre d’action peut vous aider à trouver les bonnes actions climatiques pour votre entreprise en fonction de son secteur, de sa taille, de son emplacement et de ses objectifs.
  • Téléchargez gratuitement notre boîte à outils DEI pour les propriétaires d’entreprise afin de mieux comprendre les principes liés à la DEI et de les mettre en œuvre dans votre entreprise.
  • Examinez votre offre de rémunération et d’avantages sociaux et définissez votre stratégie de rémunération globale. En prenant les devants, vous pourrez vous préparer à l’obligation de divulgation dans un avenir proche. Vous pourrez ainsi concurrencer les grandes entreprises qui peuvent se permettre d’offrir des salaires plus élevés, en mettant en évidence les avantages uniques de travailler pour votre petite entreprise.

L’IA sera utilisée dans de plus en plus d’aspects du monde des affaires

Jonathan Pastrikos, directeur, Innovation et technologies d’affaires, BDC et Samuel Easto-Lefebvre, conseiller d’affaires principal, BDC Services-conseils

Pour de nombreuses entreprises canadiennes, l’année 2023 a été marquée par une hausse des coûts et la pénurie de main-d’œuvre.

Nos recherches montrent que la meilleure façon de surmonter ces difficultés consiste à investir dans la technologie et l’automatisation. Certaines technologies peuvent remplacer des personnes, mais elles peuvent aussi contribuer à réduire les tâches répétitives ou administratives qui prennent du temps afin que votre personnel puisse se concentrer sur des tâches qui apportent une valeur ajoutée à la clientèle. Elles peuvent également accroître les capacités, la créativité et la productivité de votre personnel.

L’intelligence artificielle (IA) en est un exemple. À mesure que les technologies évolueront et deviendront plus abordables et que de plus en plus de solutions arriveront sur le marché, un nombre croissant d’entreprises y auront recours.

L’IA peut vous faire gagner du temps et économiser de l’argent en automatisant et en optimisant diverses tâches et divers processus, notamment les suivants:

  • service à la clientèle
  • saisie et traitement des commandes
  • analyse de documents
  • rédaction
  • marketing
  • contrôle de la qualité
  • planification des itinéraires et déplacements
  • programmation

On peut également recourir à l’IA pour recueillir et analyser des données structurées et non structurées, ce qui peut vous aider à cerner de nouvelles tendances et favoriser la prise de décisions notamment quand il s’agit de comprendre votre clientèle et vos marchés, d’améliorer vos produits et services et d’utiliser votre personnel de manière plus productive.

Comment les entreprises adopteront-elles l’IA au cours de la prochaine année?

1. Intégration aux systèmes actuels

L’IA s’intégrera naturellement à votre entreprise à mesure que la technologie se répandra et sera incorporée aux systèmes d’affaires de base. Vous pouvez vous attendre à ce qu’elle fasse son apparition dans vos logiciels et outils existants, notamment vos outils de productivité de bureau (feuilles de calcul, logiciels de traitement de texte, etc.), vos logiciels de comptabilité, votre système de gestion de la relation client, votre système de planification des ressources de l’entreprise et vos systèmes de commerce électronique. La technologie a déjà commencé à apparaître dans certains des systèmes logiciels les plus populaires et il y aura de plus en plus d'améliorations dans les mois à venir.

2. Applications d’IA générative spécialisées et disponibles sur le marché

De nombreuses applications d’IA conçues pour des fins ou des fonctions précises sont maintenant disponibles sur le marché. Vous pouvez vous les procurer et les implanter dans un secteur précis de votre entreprise.

De plus, de nombreuses personnes et entreprises testent des outils d’IA générative populaires comme ChatGPT et Bard de Google. Le développement de ces outils remarquables se poursuit et, grâce à leurs nouvelles caractéristiques et capacités, leur utilité sera encore plus grande.

3. Applications personnalisées et exclusives

Dans certaines entreprises, on choisira de concevoir et de fabriquer des outils et modèles d’IA pour répondre à un besoin particulier ou unique, favoriser l’innovation ou élaborer un nouveau modèle d’entreprise, ce qui nécessitera souvent davantage d’efforts et de coûts. Les bienfaits peuvent être considérables, mais il convient d’aborder la question de façon ciblée et planifiée.

De nombreuses entreprises expérimentent déjà l’IA dans le cadre de leurs activités. Les équipes définissent des cas d’utilisation pratiques, désignent des personnes chargées de mener des projets pilotes et évaluent les avantages de ceux-ci. Toutes les entrepreneures et tous les entrepreneurs devraient réfléchir à la manière dont elles et ils peuvent utiliser l’IA et entamer les premières démarches en ce sens.

L’IA va chambouler et réinventer les modèles d’affaires et en créer de tout nouveaux. Les propriétaires d’entreprise devront apprendre à travailler avec l’IA, car c’est un outil puissant susceptible de révolutionner leurs activités. 

Cependant, il faut connaître les nombreux pièges potentiels ainsi que les limites et les risques de l’IA. Et vous devez gérer de façon proactive le moment où elle sera utilisée dans l’entreprise et la façon dont elle le sera. Les inquiétudes associées à l’IA portent notamment sur ce qui suit:

  • sécurité et confidentialité des données
  • fuites et infractions en matière de propriété intellectuelle
  • fiabilité, inexactitude et désinformation
  • équité, préjugés et autres considérations éthiques
  • exigences juridiques, réglementaires et de conformité

Si vous avez des politiques claires et solides et que les membres de votre personnel comprennent les risques qui sont associés à l’IA, votre entreprise sera beaucoup mieux protégée. Il sera tout aussi important de former les membres de votre personnel à l’utilisation efficace des technologies, tout en gérant les risques. Il est essentiel de vous familiariser avec tout ce que l’IA peut faire, mais aussi de protéger votre entreprise contre les risques qui y sont associés.

Comment commencer 2024 du bon pied?

  • Réfléchissez aux objectifs de votre entreprise pour l’année à venir.
  • Déterminez ensuite les besoins les plus urgents et les domaines susceptibles de bénéficier le plus de l’IA dans votre entreprise. Renseignez-vous sur les applications et des cas d’utilisation potentiels dans votre entreprise. Assurez-vous de mobiliser les membres de votre personnel et d’obtenir leur opinion sur les possibilités qui s’offrent à vous.
  • Choisissez quelques petits projets pilotes pour expérimenter la technologie. Évaluez les résultats et s’ils sont bons, déployez la technologie afin d’en tirer pleinement parti.
  • Solidifiez vos bases numériques; pour être efficace, l’IA doit être alimentée par des données de grande qualité. Il est donc essentiel d’avoir des systèmes numériques de base appropriés, car ils sont souvent le point de collecte et de stockage des données qui alimenteront les technologies d’IA.
  • Lorsque vous mettez à niveau vos solutions technologiques actuelles, assurez-vous qu’elles sont compatibles et interexploitables avec les outils et les plateformes d’IA. Si vous investissez dans de nouvelles technologies, tenez compte de leurs capacités et de leur feuille de route actuelles en matière d’IA. Les technologies plus anciennes ne pourront tout simplement pas offrir ces capacités.
  • Prêtez attention à la manière dont les autres dans votre industrie utilisent l’IA pour améliorer leurs produits, leurs services, leurs processus et leur expérience client. Vous ne voulez pas vous retrouver à la traîne.
  • Mettez à jour vos politiques de sécurité et de confidentialité pour protéger vos données et vous conformer à la réglementation – c’est essentiel.
  • Accordez la priorité à la souplesse et à l’agilité. Préparez-vous à adapter votre entreprise à mesure que l’IA évoluera et entraînera de nouvelles occasions et de nouveaux défis. Expérimentez différentes applications d’IA et tirez des leçons de vos échecs et de vos réussites. Favorisez une culture de curiosité, d’innovation et de collaboration au sein de votre équipe et avec vos partenaires.

L’écosystème du capital de risque va continuer d’être confronté à des obstacles

Jérôme Nycz, vice-président exécutif, BDC Capital

L’année 2023 a été difficile pour les entreprises en démarrage canadiennes, qui ont dû se serrer la ceinture en raison de la hausse des taux d’intérêt qui les a empêchées de mobiliser des fonds auprès d’investisseuses et d’investisseurs en capital de risque. Pourtant, malgré ces obstacles, l’écosystème canadien du capital de risque a fait preuve de résilience.

Les investissements aux premiers stades de développement, surtout le préamorçage et l’amorçage, sont demeurés solides depuis leur sommet en 2022.

Par contre, les stades de financement ultérieurs, soit la série A et les phases suivantes, sont revenus plus près des niveaux d’activité d’avant la pandémie, tandis que la période creuse pour les transactions au stade de la croissance (avant le PAPE) s’est poursuivie tout au long de l’année.

En 2024, nous prévoyons que les investisseuses et investisseurs vont continuer à privilégier les entreprises qui peuvent démontrer qu’elles sont raisonnablement sur la voie de la rentabilité, surtout pour les entreprises qui obtiennent du financement à des cycles de financement ultérieurs.

L’approche qui consiste à «prendre de l’expansion au rythme des bénéfices», qui a remplacé celle qui consistait à «prendre de l’expansion à tout prix» en 2023, va se poursuivre en  2024.

À mesure que les entreprises en démarrage à un stade avancé de développement chercheront à mobiliser des capitaux en 2024, nous prévoyons qu’elles auront d’autres défis en matière de financement. Il n’est pas rare que les investisseuses et investisseurs étrangers et non traditionnels, qui sont d’importants fournisseurs de capitaux pour les entreprises canadiennes à un stade avancé de leur développement, se retirent partiellement du marché en période de difficultés économiques. Pour cette raison, nous pensons que les entreprises matures financées par du capital de risque devront continuer à faire preuve d’ingéniosité et à gérer judicieusement leur taux de combustion de trésorerie.

Contrairement à d’autres secteurs, celui des technologies propres a connu une année record en 2022 et maintenu des niveaux d’activité comparables en 2023. Avec de nombreuses nouvelles initiatives et politiques gouvernementales qui encouragent l’innovation dans les technologies durables, le secteur des technologies propres connaîtra probablement une autre année solide en 2024.

Comment commencer 2024 du bon pied?

  • Réfléchissez bien aux compromis entre la croissance et l’efficacité et continuez à gérer votre combustion de trésorerie afin d’accroître la marge de manœuvre de votre entreprise.
  • Continuez à faire preuve de transparence avec vos investisseuses et investisseurs en discutant avec eux fréquemment et en toute franchise. Envisagez d’accroître la collaboration avec les partenaires d’investissement et aidez-les à comprendre où leur soutien serait le plus utile.

Un ralentissement du marché des acquisitions crée des occasions de fusions et d’acquisitions

Pat Latour, premier vice-président, Capital de croissance et transfert d’entreprise, BDC

En raison de la hausse des taux d’intérêt, du ralentissement de l’activité économique et de l’incertitude accrue, les propriétaires d’entreprise ont fait preuve de prudence en matière d’acquisitions en 2023.

Pourtant, le vieillissement de la population va entraîner un flux d’entreprises à vendre. Les propriétaires d’environ 10 % des PME (135 000 entreprises) prévoient vendre à des parties externes d’ici 2025, selon Innovation, Sciences et Développement économique Canada.

Cette situation a créé un fossé croissant entre le nombre de propriétaires d’entreprise qui tentent de vendre leur entreprise et les personnes qui cherchent à acheter.

Par ailleurs, les multiples d’évaluation ont diminué, ce qui a eu pour effet de réduire le prix d’achat d’une entreprise.

L’acquisition d’une entreprise est l’un des moyens les plus rapides de faire croître une entreprise et de s’adapter à l’évolution des besoins de la clientèle ou aux progrès technologiques. Une étude de BDC réalisée en 2021 a révélé que les entreprises dont la croissance est attribuable aux acquisitions étaient deux fois plus susceptibles de connaître une croissance des ventes supérieure à la moyenne de leur secteur que celles dont la croissance se fait de façon naturelle.

Nous croyons que les propriétaires d’entreprise à la recherche d’acquisitions trouveront en 2024 un certain nombre d’occasions à saisir.

Comment commencer 2024 du bon pied?

  • La stabilité relative des taux d’intérêt en 2024 devrait faciliter les prévisions lorsque vous essayez de créer une structure financière optimale pour votre acquisition.
  • Dans le contexte économique actuel, il peut être risqué de recourir exclusivement à une créance prioritaire pour effectuer une acquisition. Il est probablement judicieux de chercher d’autres options de financement pour atténuer l’incidence des taux d’intérêt élevés. Voici quelques options possibles:
    • Financement par le vendeur – La partie vendeuse peut contribuer à maximiser la valeur de la vente de son entreprise en aidant à financer la transaction et à fournir plus de souplesse. Les clauses d’indexation sur les bénéfices futurs, le transfert de capitaux propres de la partie vendeuse et le financement par le vendeur sont toutes des options qui devraient être explorées pour assurer une structure financière optimale.
    • Financement mezzanine – Ce type de financement est souvent utilisé pour couvrir tout écart entre le prix d’achat et le financement provenant d’autres sources. Ses modalités de remboursement sont très souples et peuvent être adaptées aux besoins de l’entreprise.
    • Prise de participation minoritaire – La présence d’une investisseuse ou d’un investisseur qui prend une participation minoritaire est un moyen efficace d’accroître la portée de votre capital tout en conservant le contrôle stratégique de votre entreprise.
    • Financement unitranche – Les différents types de dettes garanties et non garanties sont combinés en un seul prêt.
  • La structure financière de votre entreprise doit être suffisamment souple pour que celle-ci demeure saine en cas de perturbation externe ou de rendement inférieur après l’acquisition. En travaillant avec des partenaires souples, votre entreprise peut surmonter ces imprévus et en sortir plus forte.
  • Notre équipe de Capital de croissance et transfert d’entreprise peut vous aider à trouver la meilleure option en fonction de vos besoins.
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