Pourquoi le capital de risque joue un rôle essentiel dans la compétitivité du Canada
La mission de BDC Capital est de contribuer à créer un pays plus prospère en soutenant la création et le développement d’entreprises novatrices à forte croissance.
En tant qu’investisseur en capital de risque le plus important au Canada, nous savons que le capital de risque joue un rôle essentiel pour transformer la recherche de pointe en entreprises qui rendent notre pays plus productif, plus novateur et plus concurrentiel.
Le Canada a la chance d’avoir un écosystème technologique remarquable composé d’universités, d’installations de recherche et d’incubateurs d’entreprises qui sont parmi les meilleurs au monde ainsi que d’un bassin de chercheuses et chercheurs et de propriétaires d’entreprise de grand talent.
Le capital de risque soutient cet écosystème en finançant des entreprises exceptionnelles qui offrent de nouveaux produits, services, modèles d’affaires, processus et approches de gestion.
Les entreprises qui sont financées par du capital de risque surpassent celles qui ne le sont pas
On peut constater à quel point ce rôle est important lorsque l’on compare le rendement supérieur des entreprises financées par du capital de risque à celui des entreprises qui ne le sont pas. Par exemple, les entreprises soutenues par du capital de risque représentent une part disproportionnée de la capitalisation boursière et des dépenses en recherche et développement aux États-Unis (graphique 1).
De plus, si l’on se fie à la plupart des mesures, l’innovation réalisée par les entreprises financées par du capital de risque est plus fondamentale et de meilleure qualité. Par exemple, une analyse de la qualité des brevets montre que les entreprises financées par du capital de risque ont nettement mieux innové que celles qui ne le sont pas (graphique 2).
Les entreprises financées par du capital de risque créent plus d’emplois et génèrent des revenus plus élevés
De plus, des études ont révélé que les entreprises financées par du capital de risque génèrent beaucoup plus d’emplois et de revenus.
En ce qui concerne la création d’emplois, le taux de croissance annuel composé de l’emploi des entreprises financées par du capital de risque est supérieur de 2,4 % à celui des entreprises non financées par du capital de risque (graphique 3).
Pour ce qui est des revenus, le soutien en capital de risque est associé à une croissance annuelle des revenus jusqu’à 3,4 fois supérieure à la moyenne (graphique 4).
Le capital de risque au Canada a fait d’importants progrès
L’écosystème canadien du capital de risque a fait de grands progrès au cours des dix dernières années. Le nombre et la diversité des commanditées et commandités ont considérablement augmenté, et le rendement du capital de risque s’est amélioré, ce qui a attiré davantage de capital privé au Canada.
En fait, le Canada a maintenant l’un des meilleurs écosystèmes au monde pour ce qui est de l’importance des investissements en capital de risque (graphique 5).
En même temps, le Canada a connu une explosion du nombre d’entreprises en démarrage, ce qui augure bien pour l’avenir. Le pays a le taux le plus élevé en matière d’entreprises aux premiers stades de développement au sein des pays de l’OCDE, et ce, chaque année depuis 2015. De plus, le Canada a dépassé les États-Unis pour ce qui est de la création d’entreprises à partir de recherches universitaires.
Il est essentiel de continuer sur cette lancée
Étant donné l’importance croissante du secteur technologique dans l’économie, il est de notre responsabilité, en tant que pays, de maintenir cet élan. Ce sera tout un exploit à accomplir en pleine récession causée par la pandémie de COVID-19.
Nos recherches montrent une tendance au recul des investisseuses et investisseurs en capital de risque au cours des dernières récessions, ce qui a entraîné d’importantes réductions des investissements et un accent accu des fonds sur une innovation de moindre qualité et moins fondamentale.
Toutefois, le secteur de la technologie s’est montré résilient jusqu’à présent et la pandémie n’a pas freiné l’innovation à l’échelle mondiale, notamment dans le secteur de la technologie profonde.
Nous avons vu à quel point le capital de risque est essentiel à la compétitivité internationale du Canada et au maintien de notre niveau de vie. Ce n’est pas le moment de relâcher nos efforts. Nous devons plutôt renouveler notre engagement à bâtir un écosystème de capital de risque toujours plus robuste qui peut soutenir une nouvelle génération de spécialistes de la technologie au profit de toute la population canadienne.