La résilience aidera les femmes entrepreneures tandis que l’économie s’ouvre à nouveau
La COVID-19 a peut-être un impact généralisé au pays, mais ses répercussions ne sont pas les mêmes pour tout le monde. On constate qu’elles se font particulièrement sentir chez les femmes.
À tel point que la vice-première ministre Chrystia Freeland a décrit la situation économique actuelle comme étant une récession au féminin (she-cession). Les femmes ont en effet plus de difficulté à retourner au travail à cause de problèmes de garde d’enfants et elles travaillent souvent dans le secteur des services, où les interactions doivent généralement avoir lieu en personne.
La pandémie de COVID-19 n’a fait que mettre en lumière des problèmes qui existaient déjà.
Avant la COVID-19, les inégalités structurelles auxquelles les femmes faisaient face étaient bien documentées, et ce, de l’écart salarial au manque de capital et de ressources pour démarrer et faire croître des entreprises.
En route vers la reprise
Les entrepreneures ressentent tout particulièrement les pressions causées par la COVID-19 du fait qu’elles dirigent en général de plus petites entreprises ou sont travailleuses autonomes. De plus, elles disposent de moins de capital et sont largement concentrées dans le secteur des services, plus durement touché par la pandémie.
Elles assurent en outre en grande partie la garde des enfants en raison des fermetures d’écoles et aident leurs parents vieillissants dans le contexte de la distanciation sociale. Il est donc pratiquement impossible, non seulement de maintenir une entreprise à flot, mais aussi de penser à des façons de l’adapter pour survivre à la mise à l’arrêt de l’activité économique.
Le gouvernement fédéral a injecté plus de 52 milliards de dollars en mesures de soutien d’urgence, ce qui comprenait des programmes pour les entreprises. Cependant, dans bien des cas, à cause de la taille et de la structure de leurs entreprises, les entrepreneures n’étaient pas admissibles à ces mesures. Statistique Canada confirme que les entreprises embauchant moins de 20 personnes et celles œuvrant dans le secteur des services ont été les plus touchées par la COVID-19.
Diriger une entreprise n’est déjà pas une tâche facile lorsque les choses vont bien. Ce l’est encore moins maintenant, vu les obstacles auxquels on doit faire face au quotidien! Après avoir parlé à des centaines d’entrepreneures partout au pays au cours des derniers mois, voici quelques conseils et ressources qui, je l’espère, seront utiles tandis que les femmes s’engagent sur la route de la reprise:
Réseau
Une chose sur laquelle toutes les femmes en affaires avec qui je me suis entretenue s’accordent, c’est l’importance d’avoir un réseau. N’ayez pas peur de demander de l’aide! Demandez conseil et soutien auprès de vos amies et amis, de votre famille et de vos contacts sur les médias sociaux. Le pire qui puisse arriver est qu’on vous dise «non», mais les avantages possibles sont inestimables. Beaucoup d’entre nous sont un peu lassées des webinaires. Par conséquent, connectez-vous en plus petits groupes ou individuellement avec d’autres propriétaires d’entreprise. Il est toujours utile d’obtenir les opinions et les idées d’une autre personne.
Résilience
Les femmes sont beaucoup plus résilientes qu’on ne le croit. Chaque jour, je suis émerveillée par toutes les histoires que j’entends sur la façon dont des entrepreneures modifient leurs activités pour s’adapter à la COVID-19. Sheena Brady, fondatrice de Tease Tea, mise sur la croissance mondiale continue de ses affaires et sur un nouveau canal de marketing. Tessa McLoughlin, de KWENCH, a dû repenser son entreprise pendant la pandémie. Elle a lancé «The Craic», une plateforme d’apprentissage et d’engagement à l’intention de ses membres, pour qu’elles et ils puissent rester en contact faute de pouvoir utiliser son espace. Evelyne Nyairo, quant à elle, a lancé non pas un, mais trois nouveaux produits – deux désinfectants pour les mains et un sérum – pendant la pandémie de COVID-19, sous sa marque de beauté, Ellie Bianca.
Ressources
S’il y a une chose que nous n’avons pas, c’est du temps. Voici une liste de certaines des ressources les plus utiles que j’ai vues pour vous aider à vous orienter dans la bonne voie.
- BDC offre une bibliothèque d’outils gratuits auxquels vous pouvez accéder pour vous améliorer dans tous les domaines, des bases de la gestion financière aux opérations, en passant par le marketing et les ventes. Vous trouverez aussi une section consacrée aux femmes sur notre site Web.
- Le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat (PCFE) met à votre disposition une liste intéressante de ressources. Il s’est associé à l’organisme FWE pour lancer une plateforme de partage en ligne destinée aux entrepreneures du Canada (et à celles et ceux qui s’emploient à les appuyer), où il est possible d’échanger des connaissances, des services et des conseils.
- Une présence numérique étant plus importante que jamais, le programme Digital Main Street vous propose un guide numérique gratuit sur la façon de faire croître votre entreprise en ligne [en anglais seulement].
- Exportation et développement Canada (EDC) dispose de ressources fantastiques pour vous aider à mettre sur pied une stratégie d’exportation – ou, du moins, à déterminer si une telle stratégie pourrait vous convenir.
- Obtenez une certification à titre de fournisseuse ou fournisseur issu de la diversité auprès de l’un des nombreux conseils de certification au Canada, et inscrivez-vous au Programme de diversité des fournisseuses et fournisseurs de BDC pour aider votre entreprise à se démarquer.
La reprise ne sera pas facile, mais ensemble, en nous soutenant mutuellement, nous nous en sortirons. Et BDC est là pour vous aider à chaque étape.