Là où l’ambition nous mène
Cette année, la Journée de l’entrepreneuriat féminin le 19 novembre revêt une importance particulière, car non seulement elle réaffirme le rôle essentiel que jouent les femmes dans la réussite des entreprises d’ici, mais elle coïncide avec une période de réflexion provoquée à la fois par la pandémie et par les grands enjeux de notre monde, tel le changement climatique.
Depuis mon arrivée à BDC voici quelques mois, j’entends revenir le même constat parmi les dirigeantes et dirigeants d’entreprises: on ne peut plus faire affaire comme avant, car on évolue dans un nouvel environnement où les critères de la réussite ont changé, et cela, de manière irréversible.
Désormais, la performance ne se mesure plus seulement en termes financiers, mais aussi selon des indicateurs environnementaux, sociaux et de gouvernance. Toute entreprise désireuse d’agrandir sa clientèle, de séduire les investisseuses et investisseurs et d’attirer du personnel de talent doit réfléchir à son équation d’impact.
Notre milieu d’affaires a besoin de femmes
Pour se réinventer face à une nouvelle réalité, les organisations n’ont d’autre choix que de regarder les choses sous d’autres angles, en ouvrant la porte à une plus grande diversité de points de vue. À commencer par celui des femmes, qui sont encore trop souvent minoritaires aux tables de décisions et à la tête de nos entreprises.
Les femmes représentent environ la moitié de notre population et de notre main-d’œuvre, mais seulement 28 % d’entre elles sont entrepreneures. Cela doit changer.
Plus que jamais, le milieu des affaires a besoin de femmes pour inventer la suite, dans l’après-pandémie, dans l’après-COP26, dans une ère nouvelle où plus rien ne sera comme avant.
Et les dirigeantes et dirigeants plus conventionnels qui ne font pas plus de place aux femmes réaliseront assez vite qu’elles et ils font fausse route. Il en va d’ailleurs de même pour l’inclusion des personnes issues de toutes les minorités.
C’est là que la magie opère: lorsqu’on a une grande diversité d’opinions, d’idées et de visions. Cela me rend très optimiste pour l’avenir de voir que de plus en plus d’organisations comprennent cela.
Quel meilleur moment pour celles qui veulent se lancer en affaires?
Oui, les derniers 20 mois ont été difficiles, mais je pense que nous avons une chance en or de nous réinventer et j’y vois une place si importante pour les femmes ambitieuses!
Après avoir côtoyé de nombreuses femmes en affaires, que ce soit dans le cadre de l’initiative L’effet A que j’ai co-fondée pour contribuer à l’essor des femmes en affaires, ou au fil de mon parcours professionnel dans les secteurs privé et gouvernemental, je peux confirmer que nous n’avons pas moins d’ambition que les hommes, mais que beaucoup d’entre nous ont encore une trop grande timidité à réaliser leur ambition.
La clé est de bâtir sa zone de confort autour de l'idée de l'ambition, de se sentir en titre d'avoir des ambitions, puis de les communiquer, et enfin de les réaliser. Plus on prend des risques et plus l’on gagne en confiance pour convaincre les autres, en affûtant au passage nos compétences pour la négociation.
À celles qui ont encore une trop grande timidité à réaliser leur ambition, je dis: allez-y! Pour celles qui n’osent pas lever la main, c’est le bon moment!
Je suis bien contente de voir que les femmes ambitieuses n’ont pas peur de se dire ambitieuses. À chaque jour je lis ou j’entends parler d’une femme propriétaire de PME qui change l’équation… J’en ai rencontré quelques-unes d’entre vous depuis mon arrivée à BDC – je suis tellement inspirée par votre énergie!
Des cercles de parole pour et avec des entrepreneures
En tant que banque de tous les propriétaires d’entreprise, BDC s’est donné comme priorité de soutenir l’entrepreneuriat au féminin. Et comme première femme à la tête de BDC, je veux mieux comprendre comment on peut être encore plus pertinent pour vous, entrepreneures. Nous pouvons et nous devons faire plus et mieux.
C’est pour cette raison que nous lançons une tournée pancanadienne – des cercles de parole pour et avec entrepreneures. J’aurai le plaisir de vous rencontrer, de vous écouter et d’en apprendre davantage sur vos besoins et vos opportunités de croissance et de mieux comprendre comment BDC peut vous aider. Nous aurons aussi l’opportunité de réseauter et d’échanger avec d’autres femmes en affaires.
Avec plusieurs championnes et champions de l’entrepreneuriat féminin de BDC, je vais visiter plusieurs villes canadiennes dans les prochains mois.
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Beaucoup à célébrer, encore du travail à faire
En attendant de vous rencontrer en personnes, mes très chères entrepreneures de partout au Canada, nous avons plein de choses à célébrer en cette Journée de l’entrepreneuriat féminin.
Vous êtes plus nombreuses, plus ambitieuses, plus visibles et plus audibles. Vous créez des modèles et inspirez d’autres femmes à viser plus haut et à aller plus loin.
Par contre, il nous reste aussi beaucoup de travail à accomplir. La pandémie a fait reculer l’égalité hommes-femmes de 35 ans à travers le monde, selon les données du Forum économique mondial. Avant la pandémie, on avait besoin de 100 ans afin d’éliminer les disparités entre les sexes. Nous sommes maintenant à 135 ans. Il faut agir avec plus de détermination qu’avant.
Assurons-nous, les femmes, de ne pas nous autoexclure des occasions d’affaires que nous voulons saisir; de ne pas reculer devant les défis simplement par peur qu’ils nous dépassent; et d’agir en fidélité avec nos convictions.
N’attendez pas que votre idée soit parfaite, mais visez plutôt l’excellence dans la progression. Allez vers les autres, surtout celles et ceux qui vous ressemblent le moins. Vous ne plairez pas à tout le monde, mais qu’importe: vous irez là où votre ambition vous mènera.
À très bientôt!
Isabelle