Une nouvelle étude de BDC révèle que les entrepreneurs développent des capacités d’adaptation grâce à la pandémie
MONTRÉAL, le 3 mai – À l’occasion de la Semaine de la santé mentale au Canada, qui se déroule du 3 au 9 mai, BDC, la banque des entrepreneurs au Canada, a publié aujourd’hui son troisième rapport sur l’état de santé mentale des propriétaires d’entreprises canadiennes pendant la pandémie de COVID-19. Réalisée au début mars, avant la troisième vague, l’enquête a révélé que 70 % des entrepreneurs estiment mieux maîtriser la situation (comparativement à 57 % en novembre 2020) et que la plupart (51 %) sont satisfaits de leur santé mentale au moins une fois par semaine, ce qui représente une augmentation importante du nombre de personnes ayant déclaré être satisfaites au quotidien.
Au fil du temps, les données montrent que les entrepreneurs, comme tout le monde, connaissent des hauts et des bas en ce qui concerne leur santé mentale. En août 2020, soit près de six mois après le début de la pandémie, 39 % des personnes interrogées se sentaient déprimées au moins une fois par semaine. En novembre, ce chiffre a grimpé à 47 %, puis est retombé à 40 % en mars avec la promesse de vaccins et la diminution des cas de COVID-19 signalés.
«Les enquêtes nous révèlent que la santé mentale des entrepreneurs, à l’instar des cas de COVID-19, joue au yoyo», explique Annie Marsolais, chef de la direction marketing et ambassadrice de la santé mentale à BDC. «Nous avons constaté une incroyable résilience de la part des propriétaires d’entreprises malgré l’instabilité qui les entoure. Cela dit, par rapport aux enquêtes précédentes, en mars, ils se disaient plus préoccupés par l’impact de la COVID-19 sur eux-mêmes et sur leur famille (43 %) et étaient nettement moins nombreux (12 %) à vouloir consulter un professionnel. Nous sommes là pour rappeler aux entrepreneurs qu’ils ne sont pas les seuls à se sentir ainsi et qu’il est bien d’en parler.»
Un an plus tard, les propriétaires d’entreprises déclarent que leurs principaux mécanismes d’adaptation consistent à sortir (47 %), à faire de l’exercice (47 %) et à parler à quelqu’un (31 %). Ces stratégies sont conformes aux enquêtes précédentes, avec une légère augmentation de l’exercice et de l’autogestion de la santé. Le Dr Poundja, psychologue à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, croit que les entrepreneurs, qui ont été forcés d’ajuster leurs modèles d’affaires au cours de l’année, découvrent également de nouveaux mécanismes de gestion du stress.
«Les stratégies d’adaptation aideront à réduire au minimum les fluctuations touchant la santé mentale, précise le docteur. Si les activités physiques sont importantes, les stratégies d’adaptation doivent être plus diversifiées. Seulement 31 % des entrepreneurs ont déclaré avoir parlé à quelqu’un en guise de stratégie d’adaptation. Les entrepreneurs qui se sentent plus isolés devraient parler à d’autres personnes, se constituer un réseau, chercher du soutien auprès de leur famille et de leurs amis et, au besoin, consulter un professionnel de la santé.»
Au moment de l’enquête, plus du tiers (41 %) de toutes les entreprises canadiennes ne fonctionnaient pas ou ne fonctionnaient que partiellement. Malgré une amélioration des perspectives en mars, un an après le début de la pandémie, les chefs d’entreprise déclarent que leurs sources de stress ont augmenté, en particulier la survie de l’entreprise, les flux de trésorerie et la recherche de talents. Aujourd’hui, alors que de nouvelles restrictions sont en place dans de nombreuses provinces, il est probable que ces sources de stress ne font qu’augmenter.
«Nous avons une impression de déjà-vu», affirme Jullianna Charlton, PDG de NoMiNoU et cliente de BDC. «Chaque semaine, les entreprises sont confrontées à de nouvelles restrictions. J’essaie de jongler pour gérer mon entreprise, m’adapter aux changements, soutenir mes employés et mes clients, et prendre soin de moi, de ma maison et de ma famille. C’est comme faire un pas en avant, puis trois en arrière.»
Mme Charlton n’est pas la seule à exprimer ces préoccupations. Alors que la pandémie se poursuit, la survie de l’entreprise est une préoccupation croissante. «Même avec le temps qui passe, les choses ne sont pas nécessairement plus faciles pour les propriétaires d’entreprises. BDC a soutenu les entrepreneurs depuis le début de la pandémie en leur offrant du financement, des conseils, de la formation et des ressources de réseautage, mais nous devons tous faire partie de la solution. Nous pouvons tous aider en choisissant d’acheter localement, en laissant des avis positifs en ligne et en formulant des recommandations. Ces petits gestes peuvent aider grandement les propriétaires d’entreprises à avoir un souci de moins», ajoute Marsolais.
Pour en savoir plus sur le plus récent rapport ou pour obtenir des ressources gratuites sur la santé mentale et le bien-être, visitez le site bdc.ca/bienetre.
À propos de BDC
BDC est la banque des entrepreneur.es canadien.nes. Elle offre un accès à du financement ainsi que des services-conseils afin d’aider les entreprises canadiennes à croître et à réussir. BDC Capital, sa division d’investissement, propose une vaste gamme de solutions de capital de risque. Pour en savoir davantage, visitez bdc.ca.
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