BDC trouve un indice de la pièce manquante au casse-tête de la productivité au Canada
Montréal, le 26 juin 2024 – Alors que l’on parle sans cesse de la crise de la productivité au Canada et de l’écart grandissant entre le Canada et les États-Unis et le G7, une nouvelle analyse de BDC révèle quels secteurs résistent à la tendance et pourraient être la clé pour comprendre pourquoi nos entreprises peinent tant à améliorer leur efficacité.
Dans l’article Le casse-tête de la productivité au Canada. Des solutions pour les propriétaires d’entreprise, BDC examine la croissance annuelle moyenne de la productivité du travail au Canada par secteur entre 2009 et 2019 et entre 2019 et 2023 et constate que ce sont les secteurs les plus durement touchés pendant la pandémie qui ont enregistré les gains de productivité les plus élevés.
Sur les secteurs analysés dans le rapport, seuls trois ont réussi à gagner en efficacité depuis 2019: les arts, le divertissement et les loisirs (+ 100 %), les services d’hébergement et de restauration (+ 50 %) ainsi que le commerce de détail (+ 18 %). L’intégration des TIC semble avoir joué un rôle clé dans le PIB du secteur du commerce de détail, dont la croissance a été plus rapide que le nombre d’heures travaillées. La croissance de la productivité dans ces trois secteurs s’est traduite par des gains d’efficacité dans environ une entreprise sur quatre (23 %) à un moment où la croissance moyenne de la productivité est demeurée stable, voire a diminué. Pourquoi?
«Il y a lieu d’exprimer combien il est important d’adhérer au changement en période de crise, explique Pierre Cléroux, vice-président, Recherche et économiste en chef à BDC. Les propriétaires d’entreprise de ces secteurs n’ont pas eu d’autre choix que d’investir dans le numérique et d’adapter rapidement leur modèle d’affaires pour mieux faire face à une réalité en constante évolution et à de nouveaux comportements des consommateurs. Peut-être qu’une partie de la solution au casse-tête de la productivité consiste à aider les propriétaires d’entreprise à être à l’aise avec l’inconfort, qu’il s’agisse d’investir massivement dans une nouvelle technologie, l’automatisation ou la robotique ou l’intégration de l’intelligence artificielle et le bond vers l’innovation de prochaine génération n’est pas loin derrière, suggère M. Cléroux.»
Sans surprise, l’analyse de BDC montre que les investissements dans les machines et la technologie stimulent la croissance, peu importe le secteur ou la taille, et que les entreprises les plus productives investissent près du double dans les TIC par employée et employé. Pourtant, de nombreuses entreprises ne font pas ces investissements. Le succès des propriétaires d’entreprise de trois secteurs durement touchés met en perspective la baisse globale de productivité: si ces entreprises ont investi dans la machinerie et la technologie en période de difficultés et ont réalisé des gains considérables, pourquoi n’y a-t-il pas plus de ces investissements, plus largement, aujourd’hui?
BDC croit qu’il peut y avoir une voie vers de meilleurs investissements en ramenant les problèmes de productivité aux difficultés quotidiennes auxquelles chaque entreprise est confrontée. C’est pourquoi le rapport présente de vrais témoignages de propriétaires d’entreprise pour illustrer concrètement comment investir pour que la productivité rapporte:
- La réorganisation de Constructions TJL a commencé en 2022. Pour récupérer leur marge bénéficiaire en 2020, les propriétaires ont dû investir dans des services-conseils, des services de recrutement, ainsi que dans des logiciels et leur mise en œuvre. En 2023, l’entreprise de construction avait atteint son objectif. «Il faut être prêt à investir, explique Tommy Labbé, copropriétaire de Constructions TJL. Mais lorsqu’on y croit et qu’on met tous les efforts dessus, on obtient rapidement des résultats.»
- E. Hofmann Plastics Inc. est une entreprise de fabrication de plastiques du sud de l’Ontario. L’entreprise connaît maintenant une augmentation spectaculaire de sa productivité en raison des changements amorcés il y a quatre ans, lorsque son propriétaire, Paul Kalia, a décidé d’investir massivement dans l’automatisation. «Nous avons commencé à analyser l’ensemble de l’entreprise et à nous poser des questions: Comment améliorer l’expédition? Comment améliorer la production? Comment améliorer la planification? Puis, avec le numérique, c’est allé comme une traînée de poudre.»
Les propriétaires d’entreprise voudront aller de l’avant s’ils voient en quoi le fait d’investir dans des outils simples peut les aider. L’outil gratuit de comparaison de l’efficacité de la main-d’œuvre de BDC compare les revenus et les bénéfices annuels que chaque membre du personnel génère avec ceux d’autres entreprises du même secteur. C’est un excellent point de départ pour les propriétaires d’entreprise qui cherchent à mieux comprendre l’efficacité et, plus important encore, comment l’améliorer.
Le rapport de BDC offre des solutions pratiques pour lutter contre la léthargie liée à la productivité et aider chaque entreprise à résoudre son propre casse-tête de productivité.
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