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Conseils pour s’initier à la gestion de la chaîne d’approvisionnement mondiale

Lecture de 4 minutes

La mondialisation n’est plus seulement l’affaire des grandes entreprises. Que votre entreprise emploie 50 ou 500 personnes, les possibilités d’accéder à des fournisseuses et fournisseurs ne se limitent plus au Canada ou aux États-Unis.

Beaucoup d’entreprises regardent au-delà de leurs marchés traditionnels et y découvrent de nouvelles occasions – et de nouvelles sources de profit. Elles se concentrent sur ce qu’elles font le mieux et tirent avantage des chaînes d’approvisionnement mondiales, notamment pour acheter des matières premières auprès de fournisseuses et fournisseurs de l’international ou externaliser la fabrication dans des pays où les coûts sont plus faibles.

En fait, beaucoup de petites entreprises n’ont plus le choix: elles doivent commencer à s’intéresser aux occasions qu’offrent les chaînes d’approvisionnement. La première étape, et la plus difficile, est de prendre le temps d’explorer les occasions.

Regarder au-delà du Canada

La plupart des entreprises n’ont pas une vocation internationale dès le départ. Acier AGF inc., par exemple, s’est fait connaître à l’échelle mondiale comme concepteur et installateur d’acier d’armature après avoir travaillé pendant des décennies sur de grands projets d’infrastructure au Canada. Elle exporte maintenant son savoir-faire au Moyen-Orient et ailleurs dans le monde.

AGF a commencé il y a plus de dix ans à s’approvisionner en matériaux pour l’acier d’armature et le treillis métallique auprès de fournisseuses et fournisseurs de l’international – situés en Turquie, en Chine ou au Brésil, selon la nature du travail à faire, la quantité de matériaux requise, les modalités de paiement et les prix.

«Nos fournisseuses et fournisseurs changent constamment. C’est un travail de tous les instants pour nous», dit Serge Gendron, président d’AGF.

Inquiétudes initiales

Pour AGF, l’approvisionnement en matériaux chez des fournisseuses et fournisseurs de l’étranger n’est pas venu naturellement. Serge Gendron raconte que certaines personnes, au sein de son entreprise et parmi sa clientèle, craignaient que tout produit fabriqué à l’extérieur du Canada soit de moins bonne qualité.

«Et ce n’est vraiment pas le cas, explique-t-il. En plus des prix qui sont intéressants, la qualité est parfois même supérieure.»

Alors que les petites entreprises n’ont jamais eu autant d’occasions de tirer parti des chaînes d’approvisionnement mondiales, elles doivent garder un œil sur les fournisseuses et fournisseurs.

Gérer les fournisseuses et fournisseurs de l’international

Comme les grandes sociétés se tournent couramment vers l’étranger pour trouver des fournisseuses et fournisseurs, les petites entreprises qui les approvisionnent doivent s’attendre à une concurrence sur plusieurs plans: les prix, la qualité et la fiabilité de la livraison, la conception et l’ingénierie. Des retards d’expédition, des matériaux de qualité inférieure ou des problèmes relatifs aux TI peuvent faire monter les coûts et ternir la réputation d’une entreprise auprès de sa clientèle.

«Si vous faites des affaires à grande échelle dans plusieurs pays, il est important de pouvoir gérer la qualité des produits de vos fournisseuses et fournisseurs», affirme Jayson Myers, président de Manufacturiers et exportateurs du Canada.

Où vous situez-vous dans la chaîne?

De même, il est crucial de toujours connaître la position de votre entreprise au sein d’une chaîne d’approvisionnement. Vous devez non seulement posséder des renseignements à jour sur vos clientes et clients et sur vos fournisseuses et fournisseurs, mais aussi sur leurs propres clientes et clients ainsi que fournisseuses et fournisseurs. Le changement d’un seul maillon de la chaîne pourrait avoir des répercussions désastreuses sur votre entreprise.

La souplesse est le mot d’ordre en matière de chaînes d’approvisionnement. L’économie mondiale fluctue continuellement, ce qui oblige les entreprises à réagir rapidement lorsque les circonstances changent.

Pour l’instant, la Chine est peut-être l’un des marchés les plus intéressants pour l’externalisation, mais les choses pourraient changer en raison de la hausse du prix de l’essence, des fluctuations de la devise chinoise, de la hausse des salaires et de l’abolition de certains crédits d’impôt à l’exportation.

Rester souple

«Les entreprises qui exercent des activités à l’échelle mondiale doivent faire preuve de beaucoup de souplesse et gérer constamment ces changements, indique Jayson Myers. Il n’existe pas de solution miracle pour les propriétaires d’entreprise qui croient pouvoir réduire les coûts simplement en recourant à l’externalisation vers la Chine.»

Ces changements peuvent également signifier un déplacement des activités dans un autre pays. De plus en plus, les grandes entreprises demandent à leurs fournisseuses et fournisseurs de les suivre lorsqu’elles ouvrent de nouvelles usines à l’étranger.

Enfin, Jayson Myers recommande aux propriétaires d’entreprise de modifier leur approche en voyant leur entreprise et en la présentant sur le marché non plus comme une entreprise qui offre un produit ou un service particulier, mais comme une entreprise qui fournit des solutions.

«La valeur principale de votre produit n’est peut-être pas le produit lui-même, mais bien la technologie, les connaissances ou les services qu’il recèle. Il n’est pas souhaitable de confier la valeur principale de votre entreprise à d’autres par l’externalisation. C’est une erreur que je vois souvent.»

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