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«Si tu abandonnes, tu perds» – Comment cet entrepreneur a triomphé de l’adversité

Après avoir surmonté une série de revers, Chris Kennedy est prêt à relever n’importe quel défi

Lecture de 6 minutes

Chris Kennedy

Lorsque Chris Kennedy a vu qu’il était en train de perdre tout ce pour quoi il avait travaillé, c’est une personne faisant partie de son personnel qui lui a montré la voie à suivre avec des mots tout simples.

Chris avait relevé d’importants obstacles pour arriver à remettre sur pied sa franchise spécialisée dans les réparations de transmission. L’entreprise de Moncton, au Nouveau-Brunswick, était enfin rentable et en croissance. C’est à ce moment-là qu’il a reçu un diagnostic de cancer.

Devant suivre des mois de traitement, il était forcé de s’absenter un long moment de l’entreprise. Qu’allait-il se passer en son absence? Et si les traitements contre le lymphome de Hodgkin ne fonctionnaient pas? Sa femme, ses deux jeunes fils, son associé et son personnel comptaient tous sur l’entreprise pour assurer leur subsistance.

Devait-il jeter l’éponge et la vendre? C’est pendant cette période sombre de 2016 qu’il a discuté avec un de ses employés, qui était aussi devenu un ami. Encore aujourd’hui, Chris a les larmes aux yeux à l’évocation de ce souvenir.

«Il m’a donné un poing-à-poing et m’a dit: “Tu sais, Chris, si tu abandonnes, tu perds.” Si tu abandonnes, tu perds. Ce ne sont que quelques mots, mais ils étaient inspirants. Et les jours où je me sentais déprimé, ils m’aidaient à me relever.»

Pas question de baisser les bras

Chris n’a pas abandonné. Après huit mois de traitement, il était en rémission de son cancer et l’entreprise n’avait pas cessé de performer, grâce à son associé (qui est aussi son beau-père), à sa femme et à son personnel.

«Vous vous inquiétez de votre état de santé et, en même temps, vous vous souciez de l’entreprise parce que les deux sont liés. Je vivais beaucoup de crainte, Chris Kennedy. Mais le premier mois de mon absence, les gars ont battu un record. Ça m’a rassuré. Et ils ont remis ça le mois suivant!»

Vous vous inquiétez de votre état de santé et, en même temps, vous vous souciez de l’entreprise parce que les deux sont liés.

Ce n’était pas la première fois que Chris refusait de laisser tomber face à l’adversité.

Son cheminement a commencé au début des années 2000. Il était alors mécanicien dans une concession automobile et n’était pas heureux au travail. Il était devenu maître technicien spécialisé dans les transmissions et les systèmes électriques, mais il songeait à changer de carrière. Un conseiller en emploi l’a persuadé de rencontrer le propriétaire de la franchise Mister Transmission à Orillia, en Ontario. Là, il s’est senti comme chez lui, et le propriétaire est devenu un mentor important.

Tout recommencer à l’autre bout du pays

Après quatre belles années à Orillia, Chris a attiré l’attention du président de Mister Transmission, qui lui a suggéré d’ouvrir son propre établissement Mister Transmission.

Lui et son beau-père, Gene Lewis, ont vendu leurs maisons dans la région rurale du lac Simcoe, au nord de Toronto, se sont associés à parts égales et ont lancé leur nouvelle franchise à Moncton, au Nouveau-Brunswick. Chris, sa femme, leur nouveau-né et sa mère ainsi que Gene et sa femme sont arrivés à Moncton au début de 2004, prêts à commencer une nouvelle vie.

Chris Kennedy et son beau-père se sont lancés avec de grands espoirs, mais les problèmes sont apparus presque immédiatement. Ils avaient trouvé un emplacement attrayant et signé un bail de cinq ans, mais juste avant de conclure la transaction, ils ont découvert que le propriétaire était très endetté et qu’il ne pouvait plus leur louer l’établissement.

Déjà endettée, l’entreprise tournait à perte

Les associés sont revenus à la case départ, à la recherche d’un bâtiment. Il a fallu des mois pour trouver un garage, et il s’est avéré qu’il était à vendre et non à louer.

Utilisant une bonne partie de leurs économies, les associés l’ont acheté, mais ont ensuite découvert que de l’huile s’était accumulée sous l’atelier, ce qui a nécessité un nettoyage extrêmement coûteux. Cela faisait des mois que Chris et Gene n’avaient pas travaillé, et ils démarraient maintenant une nouvelle entreprise lourdement endettée.

Les choses n’ont pas été plus faciles après l’ouverture. Attirer la clientèle était plutôt laborieux à Moncton, une ville tissée très serrée. L’entreprise a essuyé des pertes au cours des premières années, et Chris a passé de nombreuses nuits blanches à se demander comment il allait pouvoir payer son personnel et rembourser son prêt hypothécaire.

Il attribue à Rosemary Walsh, partenaire client de BDC, le mérite de l’avoir aidé à redresser la situation. Rosemary l’a conseillé sur la façon d’améliorer la gestion financière et l’efficacité opérationnelle de son entreprise. À mesure que les ventes augmentaient, lentement mais sûrement, l’entreprise devenait rentable et l’avenir semblait prometteur.

Se concentrer sur le côté positif de la vie

Puis vint le diagnostic de cancer. Chris ne cache pas à quel point cette période a été difficile, mais affirme en être ressorti grandi.

«Maintenant, j’essaie de voir le côté positif de la vie, de me concentrer là-dessus et d’en être vraiment reconnaissant. L’occasion qui se présente à moi est extraordinaire et je dois la saisir.»

Chris souhaite ouvrir une entreprise de remise à neuf de transmissions pour servir le Canada atlantique. Il veut aussi créer un centre de formation pour les techniciennes et techniciens.

Demander conseil

Outre sa persévérance, Chris affirme que sa plus grande force est sa passion pour l’entrepreneuriat. Sa plus grande erreur a été de ne pas demander des avis externes plus tôt. Maintenant, il demande conseil à des consultantes et consultants ainsi qu’à d’autres propriétaires d’entreprise et approfondit ses connaissances en assistant à des conférences.

«C’est une chose d’être un combattant et de ne pas abandonner. Mais si vous pouvez éviter de “tomber dans le trou” au départ, c’est encore mieux.»

En réfléchissant au chemin qu’il a parcouru, Chris souligne le soutien que lui ont apporté sa famille, son personnel, la communauté de Moncton et sa foi.

«Ces 16 dernières années n’ont pas été faciles, mais si je revenais en 2004, je donnerais n’importe quoi pour être où je suis aujourd’hui. Je ne pourrais tout simplement pas comprendre la quantité de travail ou d’efforts nécessaire. Je ne regrette pas ce qui s’est passé en cours de route. Ces événements se sont produits, j’en ai tiré des leçons et ils m’ont rendu plus fort.»

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