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Achat d’entreprise à fort potentiel de croissance: une stratégie porteuse avec la bonne équipe

Ces partenaires d'affaires se spécialisent dans l’acquisition et la remise en forme d’entreprises manufacturières

Lecture de 5 minutes

Frédéric Albert - Co-owner of Laurin Containers

Frédéric Albert et Frédéric Chabanne ne sont pas du genre à se reposer sur leurs lauriers. Ayant réussi avec succès une première acquisition d’une entreprise en difficulté, les partenaires se sont vite remis en mode recherche pour une nouvelle cible d’acquisition d’entreprise.

«Nous avions besoin d’un nouveau défi», affirme Frédéric Albert, qui connaît Frédéric Chabanne depuis l’école primaire.

Il faut dire que ces proprétaires d’entreprise ont le flair pour déceler les bonnes occasions d’affaires. Leur société d’investissement, Fredac Corp., se spécialise dans l’acquisition d’entreprises pour favoriser leur croissance grâce à l’injection de capitaux et la mise en place de méthodes de gestion efficaces.

C’est ce qu’ils ont fait notamment avec Fibrobec, acquise en 2010. À l’époque, l’entreprise, spécialisée dans la fabrication de boîtes de camionnette en fibre de verre, éprouvait des difficultés financières. Quelques années plus tard, grâce à l’optimisation des processus opérationnels et l’amélioration de la productivité, elle enregistrait une croissance record de ses ventes qui lui a permis de renouer avec la rentabilité.

À la suite de la remise en forme de Fibrobec, les partenaires cherchaient à devenir propriétaires d’une nouvelle entreprise pour répéter ce succès.

Un ciblage précis

Laurin Conteneurs est alors apparue sur leur radar. Cette PME de Laval, au Québec, spécialisée dans la fabrication de conteneurs en acier, enregistrait une certaine stagnation de ses ventes depuis quelques années. Les deux partenaires ont toutefois vite réalisé le fort potentiel de développement qu’elle offrait.

De plus, l’entreprise respectait tous leurs critères de recherche. Il faut dire que leur liste n’est pas très longue. «Nous ciblons des entreprises manufacturières qui détiennent leurs propres marques, qui ont des produits en demande et qui ont un avantage concurrentiel unique. Le reste, soit le processus de fabrication, les méthodes de gestion, les stratégies de marketing, nous pouvons toujours les améliorer», explique Frédéric Albert.

L’analyse s’est révélée positive et le duo a entrepris des discussions avec le propriétaire, Michel Laurin. Celui-ci avait pris la relève de l’entreprise familiale en 2009, à la suite du décès subit de son père. Après neuf ans à la barre, il souhaitait trouver une relève capable de faire croître la PME qui emploie une cinquantaine de personnes et d’en assurer la pérennité.

La transaction a été conclue avec l’aide d’un prêt mezzanine de BDC Capital en février 2019. Pour assurer une transition en douceur, Michel Laurin a accepté de continuer à travailler dans l’entreprise pendant un an à titre de vice-président exécutif.

Commencer par un réinvestissement

Frédéric Albert et son équipe sont rapidement passés à l’action. Ils ont procédé à une réorganisation complète de l’usine de 30 000 pieds carrés (2 787 mètres carrés) et monté un plan d’investissement de 1 M$ pour automatiser certaines activités, des mesures qui ont très vite généré des gains de productivité.

Ils ont aussi rééquilibré le catalogue de produits pour se concentrer sur ceux qui offraient le meilleur potentiel de ventes, ce qui a permis d’améliorer la gestion de l’inventaire. Enfin, ils ont mis en place un système ERP pour un meilleur contrôle des données.

Il était aussi important pour eux de solidifier la relation d’affaires avec les principaux clients et clientes et fournisseuses et fournisseurs. «Il faut les rassurer et leur expliquer notre vision, explique Frédéric Albert. Cela nous a aussi permis de mieux comprendre les besoins de la clientèle qui est très diversifiée.»

Il ajoute: «On en a profité pour changer l’image de marque et déployer une opération de marketing qui s’étalera sur un an. Nos produits sont déjà reconnus pour leur qualité supérieure. Notre avantage concurrentiel, c’est d’être les meilleurs dans l’exécution de façon à livrer nos conteneurs au moment voulu par nos clients.»

An employee of Laurin Containers

Des ajustements nécessaires

Frédéric Albert le reconnaît, certaines décisions sont moins faciles à prendre que d’autres. Il y a notamment eu quelques remaniements au sein du personnel et des clauses de la convention collective devront être renégociées. «Toute restructuration impose des ajustements, dit-il. Il ne faut jamais perdre de vue l’objectif qui est de faire passer l’entreprise à un niveau supérieur. C’est important pour nous de faire preuve de transparence, un élément essentiel pour établir un véritable climat de collaboration avec l’équipe.»

Les résultats parlent d’eux-mêmes. En moins de six mois, Laurin Conteneurs a accru son volume de production de 25 %, ce qui a permis d’augmenter la marge bénéficiaire, préparant ainsi la voie aux prochains investissements.

Il reste toutefois beaucoup à faire pour que l’entreprise fasse un réel bond avant. En période de restructuration, la patience est de mise.

Frédéric Albert estime qu’il faudra environ deux ans pour atteindre la cible de croissance que Frédéric Chabanne et lui-même se sont donnée. Entre-temps, les nouveaux propriétaires restent à l’affût des occasions d’investissement intéressantes et ont sur leur radar des fabricants et fabricantes dans le domaine de l’acier «pour augmenter notre capacité de production». Une histoire à suivre.

3 conseils de Frédéric Albert pour une acquisition réussie

1. Faites preuve de patience

«Trouver la bonne cible n’est jamais facile. Le temps est votre meilleur allié. Il faut toujours se rappeler que la meilleure transaction, c’est celle qu’on ne fait pas!»

2. Soyez raisonnable

«N’achetez pas trop gros. Vous devez avoir la marge de manœuvre nécessaire pour traverser les tempêtes. Parce qu’il y en aura!»

3. Choisissez le bon ou la bonne partenaire

«Ce n’est pas tout de cibler la bonne entreprise, il faut aussi trouver le bon cédant. Il faut que le courant passe entre lui et vous. Vous allez transformer l’entreprise avec l’objectif de la propulser, il devra lâcher prise et être capable d’assumer le choc que cela peut représenter.»

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